Numéro 19ConsommationLe Pérégrin : un voyageur avide de découvertes, jamais sans son animal fétiche, son chien ! 

Léo Tronet15 avril 20253 min

Je suis Léo, artisan sellier-maroquinier et responsable de l’entreprise Le Pérégrin, créée en novembre dernier.

Le travail du cuir est un art ancestral, notamment dans le cadre de la sellerie, qui se décline dans plusieurs domaines, comme l’harnachement pour l’équipement du cheval ou la maroquinerie pour la création d’accessoires.

Mon travail, au quotidien, consiste donc à produire, entièrement à la main, des accessoires de maroquinerie : porte-cartes, portefeuilles, porte-monnaies, porte-clés, ceintures, colliers pour chien, etc.

L’outillage est une composante essentielle de ce métier d’art : du couteau à pied aux aiguilles à bout rond en passant par l’alène diamant, le fil de lin (fabriqué en région lilloise dans mon cas), la cire d’abeille, la pince sellier, le formoir, les outils sont très nombreux.

L’utilisation du cuir, tannage végétal dans le cas présent (travaillé avec des tanins végétaux, sans chrome, non-allergène et plus respectueux de l’environnement) présente de nombreux avantages : c’est un matériau durable, noble et extrêmement résistant. Les peaux travaillées proviennent exclusivement du « cinquième quartier » : les parties souvent oubliées et laissées au rébus par l’industrie agroalimentaire, qui ont la plupart du temps le statut de déchet. L’upcycling (surcyclage) est mon fil conducteur.

Il m’a toutefois paru important d’aller plus loin dans cette démarche et d’analyser un autre aspect de ce travail : le bien-être animal. C’est une question de premier plan. Il s’avère que, ces dernières années, de nombreux matériaux nouvelle génération constituant une alternative sérieuse au cuir ont fait leur apparition. Ces matériaux ont bien évidemment leurs avantages et leurs inconvénients.

Un des premiers défis fût de tester ces matériaux, afin d’identifier l’intérêt de les travailler dans le cadre de la maroquinerie, ce qui a pris beaucoup de temps. Après de nombreuses tentatives, seuls quelques matériaux ont retenu mon attention, dont le Piñatex, créé par Ananas Anam, en Espagne.

Le Piñatex est un matériau innovant : il est fabriqué en partant des feuilles d’ananas issues de la culture du fruit, qui représentent 80% du matériau de base, auquel sont ajoutés 20% d’acide polylactique, un polymère biodégradable issu de l’amidon de maïs.

L’atout principal du Piñatex est qu’il est certifié 100% vegan.

L’impact social et environnemental de la production de Piñatex est également considérable : elle soutient les communautés agricoles rurales de producteurs d’ananas philippins en leur apportant une source de revenus supplémentaires et permet de traiter environ 13 millions de tonnes de déchets végétaux chaque année.

Partant de ces nombreux avantages et des premiers résultats obtenus, j’ai décidé de travailler le Piñatex de manière permanente, en transposant les techniques artisanales de la sellerie maroquinerie à ce matériau nouvelle génération.

Le Piñatex est proposé dans de nombreux coloris et est un matériau très léger, qui est particulièrement adapté à la création de petits accessoires fiables, durables et pratiques, qui vous accompagnent au quotidien.

C’est ainsi que je peux, aujourd’hui, proposer des incontournables de la maroquinerie à un public sensible aux enjeux environnementaux et au bien-être animal.

Le Pérégrin propose une gamme permanente, qui rend ce matériau accessible toute l’année à travers des accessoires de tous les jours. Je suis également tout à fait ouvert aux projets spécifiques, pour lesquels vous souhaitez faire le choix d’une alternative durable et vegan.


Léo Tronet
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Responsable Le Pérégrin

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