Depuis quelques années déjà, le bien-être animal est devenu un véritable enjeu de société.
Les défis écologiques sont aujourd’hui considérables et chacun en mesure le poids et l’importance pour l’avenir de notre planète et des générations futures. Le sort des animaux ne peut être laissé de côté car il constitue la clef de voûte de la grande chaîne du vivant.
Nos concitoyens n’acceptent plus de voir souffrir les bêtes, qu’elles soient domestiques ou sauvages. La maltraitance animale nous est simplement devenue insupportable et en cela, il s’agit bien d’une avancée civilisationnelle considérable.
Grâce au travail de fond mené par les associations et les différents acteurs du monde politique, le législateur travaille depuis des années à l’élaboration de lois toujours plus protectrices.
L’une des dernières en date est la loi du 30 novembre 2021 (J.O. du 01 décembre 2021) dont voici une partie des objectifs :
- Lutter contre les abandons des animaux domestiques
Éviter les achats impulsifs en demandant la signature d’un « certificat d’engagement et de connaissance »
Interdiction de la vente des chiens et chats en animalerie à partir de 2024.
Interdiction des offres de cession sur internet des animaux de compagnie
Interdiction de la vente ou du don d’un animal de compagnie aux mineurs
- Renforcer les sanctions contre la maltraitance des animaux domestiques
Les sévices graves ou les actes de cruauté envers un animal domestique étaient déjà condamnés par le droit français mais le nouveau texte a permis de durcir les sanctions, notamment lorsque les faits sont commis en présence d’un enfant. Les sanctions prévues en cas d’abandon ont également été renforcées.
Enfin, de nouvelles dispositions viennent davantage réprimer la zoophilie et la zoopornographie sur les animaux domestiques c’est-à-dire l’enregistrement et la diffusion sur internet de sévices graves, d’actes de cruauté ou “d’atteintes sexuelles” sur un animal domestique.
- Vers la fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums
Le texte envisage, après accord en commission mixte paritaire, d’interdire d’ici 2028 la détention et le spectacle d’animaux sauvages dans les cirques itinérants (et d’ici 2023 l’acquisition et la reproduction de ces animaux). Des solutions d’accueil devront être proposées pour recueillir les animaux. S’il n’en existe pas, un décret devra permettre aux cirques de les conserver.
C’est donc tout un arsenal législatif, auquel j’adhère totalement, qui doit responsabiliser les propriétaires d’animaux de compagnie qui ne peuvent plus être considérés comme de simples biens de consommation.
La ville d’Amiens bien sûr n’est pas en reste en ce qui concerne le bien-être animal et les nombreux foyers, refuges et associations présents sur le territoire en sont la preuve.
Le refuge SPA de Poulainville, véritable institution qui existe depuis des années. Plus de 3 000 animaux ont été recueillis entre 2018 et 2020. On peut y découvrir un certain nombre de chats et chiens, mais aussi des nouveaux animaux de compagnie (NAC) comme des lapins ou des rats. Par ailleurs, le refuge a bénéficié d’une rénovation des chenils et a construit une toute nouvelle chatterie en 2019. Pour sensibiliser les jeunes au respect des animaux, la SPA a récemment mis en place un Club Jeunes où ils sont chargés des différentes tâches essentielles pour prendre soin des animaux.
Le refuge de la Société Picarde Protectrice des Animaux, route d’Allonville à Amiens, qui relève de la Confédération Nationale de Défense de l’Animal créée en 1928 dans le but de regrouper des associations indépendantes réparties dans toute la France et dans les départements d’outre-mer et partageant des valeurs communes pour la protection des animaux. À Amiens, ce refuge recueille donc des animaux, les soigne et s’assure qu’ils soient adoptés dans de bonnes conditions.
L’étincelle de Saint Leu, dont le but est de stériliser et soigner les chats errants du quartier Saint Leu.
L’oasis des chats libres de la vallée Saint-Ladre, qui a pour objet d’assurer la protection, l’alimentation et l’hébergement des chats dans des abris installés. Ils procèdent également à une stérilisation des chats pour limiter la population et trouvent des familles d’accueil pour les chatons qui naissent dans la vallée ou qui sont abandonnés. Ces familles leurs donnent les soins nécessaires (biberons, médicaments) puis les donnent à des personnes dont l’association relève l’adresse afin d’assurer un suivi. Les adultes abandonnés sont placés en famille d’accueil en attente d’une adoption. L’oasis réalise également des contrôles sanitaires très poussés avec une observation quotidienne des chats abandonnés en milieu naturel pour dépister les maladies (coryza et autres) et agir rapidement. Enfin, elle joue un important rôle de sensibilisation qui passe notamment par la formation des bénévoles.
Le refuge de Filémon, qui reçoit des animaux abandonnés ou “trop vieux” et dont les propriétaires ne veulent plus. Une maison de retraite pour animaux en quelque sorte.
Sans oublier l’incontournable ZOO d’Amiens qui au-delà de son intérêt touristique œuvre chaque jour pour préserver des espèces menacées et sensibiliser au respect des animaux. En effet, la plupart des animaux présents au zoo d’Amiens sont transférés dans le cadre de programmes internationaux de sauvegarde, sur les recommandations d’un coordinateur et sous l’autorité de l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA). Il s’agit principalement d’espèces en voie d’extinction qui ne peuvent plus vivre dans leur milieu naturel, de victimes de braconnage ou d’animaux détenus illégalement. Après avoir été “capturés” ou saisis par les douanes, ils sont confiés au parc zoologique où ils peuvent être soignés. À terme, ils peuvent faire l’objet d’une réintroduction dans leur milieu naturel. En parallèle, le Zoo joue un important rôle de sensibilisation. Chaque année, ce sont près de 40 000 scolaires qui visitent le parc. Il offre également la possibilité de passer quelques heures en immersion pour découvrir le métier de soigneur (préparation et distribution des repas, enrichissement des enclos, observation du comportement, nettoyage des loges, contacts et échanges avec les animaux).
Comme on peut le constater, les pouvoirs publics ne suivent pas, mais bien souvent précèdent les avis de la société civile. C’est là un signe concret donné aux associations de protection des animaux comme aux amoureux des bêtes en général. De nombreuses avancées sont encore possibles et certaines me tiennent particulièrement à cœur. Parce que je sais combien l’attachement entre un animal de compagnie et son maître peut être fort, j’aimerais que les personnes âgées qui entrent en maison de retraite ou en EHPAD puissent être accompagnées de leurs petits compagnons de vie. De nombreuses études ont révélé combien leur présence pouvait avoir des effets positifs sur la santé psychique des résidents et leur bien-être au quotidien.
Soyez assurés que, pour ma part, je serai toujours vigilante en ce qui concerne la protection et le bien-être animal.
Valérie Devaux, candidate aux élections législatives dans la 2ème circonscription de la Somme
Suppléant : Pierre Savreux
facebook.com/valeriedevaux2022
Valérie Devaux
Candidate aux élections législatives dans la 2ème circonscription de la Somme