En France, entre mi-décembre et mi-janvier, l’utilisation de 600 chiens dans de futures expériences scientifiques a été autorisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Bien qu’ils soient – en théorie – les animaux les plus protégés de l’Hexagone, lorsqu’ils croisent le chemin des expérimentateurs, ils ne sont pas épargnés… À travers ces quelques projets, One Voice dévoile la réalité qu’ils endurent dans les laboratoires au nom d’une prétendue innovation, alors même qu’ils meurent fréquemment pour évaluer la toxicité de produits préexistants.
Une vie entière derrière les barreaux
Ces jeunes chiots destinés aux laboratoires voient le jour dans des chenils en béton. Certains d’entre eux naissent « programmés » pour endurer des tests : génétiquement modifiés ou sélectionnés pour développer des maladies, ils ne sont élevés que pour devenir des éprouvettes vivantes. Considérés comme des produits ou du matériel, enfermés, sans contacts sociaux ni affection.
Depuis sa création, One Voice se bat contre ces élevages, comme ceux de Marshall BioResources (MBR) à Gannat et Mézilles en France. Une fois acheminés dans les laboratoires, leur quotidien reste le même : petits box froids et isolement constant jusqu’à en perdre la tête. Condamnés à une existence vide de tout ce qui fait d’eux des chiens, ils sombrent peu à peu dans la détresse : certains deviennent apathiques, d’autres tournent en rond sans fin, mais personne ne s’en soucie.
Pour les chercheurs, ces comportements ne sont qu’un effet secondaire des protocoles, un simple dommage collatéral. Ce qu’ils ressentent n’entre pas en ligne de compte : ce qui importe, c’est que l’expérience suive son cours. Alors, quand les essais prennent fin, la solution est toute trouvée. Plutôt que d’essayer de les réhabiliter en leur offrant une seconde chance, on les élimine. Inadaptés à la vie en dehors des chenils, trop traumatisés pour retrouver une famille, ils sont mis à mort sans autre alternative.
Hors de la cage : des expériences douloureuses, souvent fatales
Les rares instants où ces chiens, généralement des beagles — car ce sont les plus dociles et affectueux, une spécificité dont MBR a fait sa fortune —, quittent leur cellule, ne sont pas synonymes de répit. Bien au contraire, ils sont conduits en salle de protocole pour subir toutes sortes de tests. Certains se voient prélever seize fois du sang en vingt-quatre heures, autrement dit toutes les 90 minutes ! D’autres seront enfermés dans des cages métaboliques où ils pourront à peine bouger durant 48 heures uniquement pour recueillir leur urine, qui permettra de mesurer la toxicité des nouveaux médicaments.
Afin d’évaluer le fonctionnement de nouveaux vaccins, les chiens vont être infectés avec un virus provoquant des convulsions, des douleurs abdominales insoutenables avec diarrhées et vomissements. De leur truffe s’écoulera du pus, leur peau ne sera pas non plus épargnée.
Après des années de terreur forcée, ces beagles qui ont servi pour un unique vaccin sont tués par « mesure de sécurité ». Ils finissent généralement leur vie dans les congélateurs des laboratoires par lesquels ils ont été exploités, avant d’être incinérés comme des déchets toxiques, leur existence réduite à un « usage scientifique ».
Les chiffres ne plaident pas en leur faveur…
Bien que 3 Français sur 4 soient opposés à l’expérimentation animale (sondage Ipsos/One Voice 2023), c’est encore 2 200 chiens qui sont morts dans les laboratoires français sur les 8 709 utilisés à travers toute l’Union européenne en 2022 (derniers chiffres parus).
En bref, notre pays a conservé son titre de bourreau en chef. En octobre 2024, un unique projet condamne 2000 chiens pour tester la toxicologie d’un médicament. En contradiction avec les exigences de réduction de la directive européenne…
Malgré les innombrables faux-semblants du ministère, qui ne distingue toujours pas le nombre d’animaux exploités pour la première fois dans le cadre de la recherche de ceux réutilisés, nous continuons de décortiquer les dizaines de projets qu’il autorise chaque jour afin de dénoncer le simulacre de transparence qu’il nous présente. Par conséquent, nous attendons les chiffres de l’année 2023 de pied ferme, et ne nous satisferons pas du rapport qui sera présenté au public. Nous avons, comme chaque année, demandé les classeurs des données brutes du MESR pour poursuivre notre lutte contre l’opacité liée à l’expérimentation animale.
Nous appelons le public à agir maintenant pour nous aider à mettre fin à l’expérimentation sur les chiens en signant notre pétition, et à exiger leur protection.
Photo : ©TheCampBeagle.com
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4 commentaires
San Emeterio
20 février 2025 à 15h15
Mais purée comment peuvent ils faire souffrir les animaux de la sorte ! Ils ont un Cœur qui bat, une âme ! C’est inhumain 🤬 il faut que cela cesse. L’homme est le pire sur terre 🤬🤬🤬🤬
San Emeterio
20 février 2025 à 15h14
Mais purée comment peuvent ils faire souffrir les animaux de la sorte ! Ils ont u. Cœur qui bat, une âme ! C’est inhumain 🤬 il fait que cela cesse. L’homme est le pire sur terre 🤬🤬🤬🤬
Fau
17 février 2025 à 21h57
Halte à la torture des animaux. Ces experime tations doivent cesser définitivement !
marc tristan
16 février 2025 à 18h27
Tout simplement inhumain.