Nous avons été informés par une lanceuse d’alerte de la tenue du « jeu » du cou de l’oie, chaque année, au festival de Lesmont, dans l’Aube. Alors que le programme de 2025 n’a pas encore été dévoilé, One Voice appelle la commune à renoncer à cette tradition cruelle pour les animaux et délétère pour les spectateurs – y compris mineurs – encouragés à acclamer les pires violences.
Il n’y a pas qu’en Auvergne-Rhône-Alpes que des oies, des poules, des canards, ou encore des lapins, sont tués avant de voir leurs corps décapités pour « amuser » la galerie. En 2015, la fête patronale de Lesmont, dans le Grand-Est, a cru bon de conclure son week-end festif par une effusion de sang. Quoi de mieux, pour finir en beauté, que de se bander les yeux et de trancher la gorge d’un animal mis à mort pour l’occasion? En 2024, bien que l’événement ait été renommé Lesmont’s Festival en 2017, rien n’avait changé: le « cou à l’oie » figurait encore au programme, glissé discrètement entre deux concerts.
Des festivités entachées par la barbarie
Sous prétexte de tradition, il faudrait continuer, année après année, à mutiler des cadavres? Quitte à inculquer aux jeunes, qu’ils soient poussés à applaudir ou à participer, que la vie des animaux n’a aucune valeur, et que l’empathie est une qualité dont ils doivent se défaire? La recette parfaite pour rendre notre société plus violente encore…
Jamais nous ne cesserons de dénoncer cette pratique, comme à Beaux, en Haute-Loire, puis à Arfeuilles, dans l’Allier. À la fin de l’été 2023, nos images d’enquête à la fête patronale de Saint-Bonnet-Près-Riom, accompagnées de notre plainte contre les organisateurs, ont abouti à son annulation dans la commune en 2024. Nous demandons au comité des fêtes de Lesmont d’abandonner à son tour cette coutume morbide.
Pour les oies, lapins, poules et canards visés chaque année, nous appelons le public à signer notre pétition pour exiger l’abolition de cette pratique dans toute la France.
Photo issue de notre enquête à Saint-Bonnet-Près-Riom (Crédit One Voice)

3 commentaires
Pascal
20 mars 2025 à 9h01
Bonjour je suis de la commune de lesmont
Je comprends votre indignation cependant
Nous ferons fasse a une association avec qui nous n’avons jamais pu partager de vive notre divergence d’opinion
Cordialement
Crible
3 mars 2025 à 17h31
“Jeu” inventé par une paroisse pour célébrer quel saint protecteur, le saint bonnet, saint patron des potiers ; quel rapport ? L’oie étant (entre autre) symbole de prudence, intelligence, guidance, intuition, fidélité conjugale (…) j’essaie de comprendre cette “tradition” qualifiée de rite passage à l’age adulte pensé pour les “jeunes hommes” encore crédules. Est-ce que ce tribalisme repose sur une croyance archaïque suivant laquelle ces jeunes en devenir seront des hommes intelligents s’ils arrachent le coup puis mange l’animal ?
Et les parents ajoutent poulets et lapins parce que symboles de fertilité je suppose. Photo d’il y a 150 ans … La majorité n’était pas à 18 ans il y a 150 ans donc la coutume (depuis le moyen age soi-disant) a dû s’adapter sur la forme au regard de l’age légale de la majorité et de l’article L521-1 du CP punissant les sévices et acte de cruauté envers les animaux détenus. A coup de lois donc, de génération en génération ils ont adapté la tradition pour conserver ce rituel nommé “jeu” qui n’a rien d’un art. Il ne s’agit pas ici de se divertir de la mort d’animaux (puisque déjà morts) ni de “l’adresse” de leurs enfants (une pignata ferait l’affaire) cependant il semble qu’il reste indispensable que le sang coule et de pouvoir par suite manger les animaux : pourquoi ? Le plaisir de festoyer communément partagé questionne moins que le gore.
Camelia Letenneur
27 février 2025 à 22h43
Quelle barbarie !!!!
STOP !!!!!!