ActualitésPolitique & AnimauxMontpellier fait gazer la moitié des animaux de son zoo (toutes les chauves-souris) : Eddine Ariztegui saisit le tribunal administratif

Parti animaliste31 juillet 20253 min

Le zoo de Montpellier conservait une colonie de chauves-souris dans sa serre amazonienne. Celle-ci a dû fermer suite à une mise en demeure préfectorale, car sa dégradation ne permettait plus la sécurité du public ni des animaux. La préfecture a demandé en 2024 de trouver une autre solution d’hébergement pour les chauves-souris, alors placées dans un endroit provisoire en attendant d’être transférées, car le bâtiment était inadapté à leurs besoins physiologiques.

Des recherches de solutions étaient donc en cours pour accueillir ces petits mammifères ; Eddine Ariztegui, adjoint du maire de Montpellier et élu du Parti animaliste, y travaillait activement.

Malgré cela, le 3 février 2025, un arrêté a été pris pour les euthanasier sans en informer l’adjoint délégué au bien-être animal.

Eddine Ariztegui dénonce cette situation :

« Lorsqu’il m’avait été proposé de mettre à mort les chauves-souris, j’avais refusé car il était possible de les sauver. J’avais depuis contacté moi-même près de mille institutions à travers le monde. Grâce à ces recherches, quatre-vingts sont parties à Berlin; cinquante autres sont parties dans une institution française  en début d’année. J’avais aussi demandé la création d’un enclos adapté au sein du zoo mais les financements n’ont jamais été validés. J’ai été scandalisé d’apprendre que les deux-cents chauves-souris restantes ont été gazées, de surcroît sans que j’en sois informé. Il n’y avait aucune raison, car elles étaient placées provisoirement dans un bâtiment. Elles représentaient la moitié des animaux du zoo ! La préfecture, que je remercie, n’avait pas fixé d’ultimatum et nous laissait rechercher des solutions alternatives pour les reloger. En outre, cette décision s’inscrit en totale contradiction avec la délibération adoptée l’année dernière par le Conseil municipal de Montpellier refusant l’euthanasie pour des raisons non médicales (appelée culling). J’ai donc décidé de saisir le tribunal administratif pour contester cette décision que je condamne très fermement. Mon rôle d’élu du Parti animaliste et mon engagement pour les animaux m’obligent en effet à ne pas laisser sans réponse cette décision. Ce que nous avons réalisé à Montpellier pour les animaux ces cinq dernières années avec la majorité est exceptionnel. Pour autant, je ne fermerai pas les yeux sur le scandale des 200 chauves-souris gazées sans motif médical. »

Le Parti animaliste reconnaît l’important travail accompli par son élu montpelliérain et la majorité municipale en faveur des animaux, et félicite les récentes annonces concernant la construction de l’hôpital pour les animaux sauvages et la reconversion d’une partie des enclos du zoo en refuge. Toutefois, le Parti animaliste et ses élus ne renieront jamais leurs valeurs et feront toujours le maximum pour protéger les animaux.

Le Parti animaliste appelle les zoos à se transformer en refuge, car les programmes de reproduction en captivité amènent à des impasses comme celle des chauves-souris de Montpellier. Des animaux naissent pour être ensuite mis à mort sans motif médical. Les refuges permettent un maintien des visites au public avec des animaux provenant uniquement de saisies par les autorités, d’abandons, ou encore des animaux sauvages dont les cirques devront se séparer d’ici 2028 pour se mettre en conformité avec la loi. Le Parti animaliste appelle également les législateurs à voter une loi pour interdire l’usage du culling, régulièrement pratiqué dans les zoos qui mettent à mort des animaux sans motif médical.

Une estimation du zoo chiffrait à environ 200 000 euros la création d’un enclos adapté pour y conserver de manière pérenne les chauves-souris. Lorsque la commune investit 2,5 millions d’euros pour planter huit arbres sur la place de la Comédie et prévoit plusieurs dizaines de millions pour le réaménagement du grand Lunaret, ne pouvait-elle pas financer un enclos à 200 000 euros pour sauver des animaux que le zoo a fait naître et dont il était responsable ?

Une fois encore, les choix politiques amènent à sacrifier des animaux.

Le Parti animaliste et ses élus demeurent donc pleinement mobilisés pour les défendre.


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