Ruby est une petite chatte de moins d’un an, non identifiée, « donnée contre bons soins » à un jeune homme par interconnaissance.
Notre association, les Pattounes du Cœur de Vierzon, a reçu un signalement accompagné de photos où Ruby est maintenue de force avec un « joint » dans la gueule. Deux jours plus tard, nous avons reçu une vidéo insoutenable montrant Ruby immobilisée, entourée de cellophane, tournée dans tous les sens et subissant des agressions sexuelles, avec pénétration vaginale violente de doigts de plusieurs hommes.
Face à ces actes de maltraitance, nous avons immédiatement alerté les services de Police de Vierzon, qui ont été très réactifs. Une plainte a été déposée et Ruby a été retirée de son tortionnaire pour être mise en sécurité. L’examen vétérinaire a révélé, entre autres, une trace pouvant être une brûlure de cigarette, ainsi que des déchirures vulvaires. Ruby a de lourdes séquelles, elle est terrifiée par les hommes et souffre de troubles du comportement, comme le fait d’uriner en dehors de sa litière, un signe clair de mal-être. Elle en gardera toute sa vie, comme toutes les victimes de violence.
Des bourreaux en liberté
Le tortionnaire principal a été interpellé, placé en garde à vue, puis relâché. Il attend désormais une expertise psychiatrique. Un second agresseur a été identifié et convoqué. En résumé, ces deux individus sont en liberté, et surtout sans interdiction officielle d’approcher ou de posséder un animal. Le tortionnaire de Ruby s’affiche désormais avec un chien sur les réseaux, celui-ci risque de subir le même sort.
Exigeons une justice exemplaire !
Depuis la loi du 16 février 2015, le Code civil reconnait l’animal comme un « être vivant doué de sensibilité » (article 515-14 du Code civil).
Nous appelons donc les autorités judiciaires à appliquer, avec la plus grande rigueur, les sanctions prévues par la loi. Il est essentiel que la justice reconnaisse la gravité des faits et prononce une peine à la hauteur des actes commis, afin de protéger les animaux et d’empêcher toute récidive.
Le code pénal prévoit, suite à la loi du 30 novembre 2021 contre la maltraitance animale :
- 4 ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende (article 521-1 du Code pénal) pour sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, avec circonstances aggravantes :
- Si l’auteur était le gardien de l’animal
- Si l’acte a été commis en connaissance en connaissance de cause d’un risque de mort immédiat ou imminent pour l’animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité ;
- Interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal (article 521-1-1 du Code pénal) ;
- 4 ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende (article 521-1-1 du Code pénal) pour atteintes sexuelles sur un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, avec circonstances aggravantes :
- Si les faits sont commis en réunion,
- Si l’auteur est le gardien de l’animal,
- Si des images ou vidéos de l’acte ont été enregistrées.
- Les mêmes sanctions pour les complices
- 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (article 227-24-1 du Code pénal) pour la diffusion de ces images sur internet.[1]
Une interdiction absolue de posséder un animal doit être prononcée
Si l’expertise psychiatrique révèle, chez le tortionnaire, un trouble d’ordre psychiatrique ou un retard du développement, cela ne doit pas empêcher la mise en place de mesures de prévention.
Il est impératif qu’une interdiction stricte et définitive de détenir et d’approcher des animaux, avec surveillance, soit prononcée afin d’écarter tout risque de récidive.
Protéger Ruby, c’est protéger tous les animaux et les humains
L’application rigoureuse des sanctions prévues par la loi enverra un message clair : en France, la maltraitance animale est intolérable et ceux qui s’en rendent coupables doivent répondre de leurs actes. En 2021, environ 12 000 faits de maltraitance animale ont été constatés, représentant une augmentation de 30 % par rapport à 2016. Parmi ces infractions, 35 % concernaient des mauvais traitements, 34 % des sévices graves, et 17 % des atteintes sexuelles sur animaux².
De nombreuses études ont démontré le lien entre la violence sur les animaux et la violence sur les humains. Laisser ces individus en liberté, c’est prendre le risque qu’ils s’attaquent à d’autres êtres vivants, humains comme animaux.
Ensemble, faisons-en sorte que la voix de Ruby soit entendue. Nous exigeons une stricte application des lois contre la maltraitance animale.
Merci de signer et diffuser notre pétition sur mesopinions.com « Justice pour Ruby » : mesopinions.com/petition/animaux/justice-ruby-chatte-agressee-sexuellement-maltraitee/239657
[1] legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000044394119/2021-12-02
[2]fondationassistanceauxanimaux.org/actu/maltraitances-animales-en-hausse-etat-division-enqueteurs-16332/

Martin Sandrine
Présidente des Pattounes du Cœur
Il y a un commentaire
Heyer
17 mars 2025 à 20h13
Insoutenable et malheureuse histoire !!!! Je n’ai pas de mot !! Je signe a 1000% une loi qui puni sévèrement Tous sévices fait sur un animal …
De tout cœur avec le malheureux RUBY et tous ces animaux qui sont maltraités .