Les fusils ne leur suffisent plus. Quand les chasseurs à courre troquent leurs chevaux pour leurs 4×4, ils s’en servent pour massacrer cerfs et sangliers en les percutant à toute allure dans les forêts du Cher. C’est une histoire de braconnage d’une violence extrême que l’enquête ouverte par l’Office français de la biodiversité (OFB) en 2023 a permis de révéler. Nous nous sommes constitués partie civile et seront présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril 2025 à 13h30.
Rouler sur les animaux en 4×4… pour des «sensations fortes»
En 2023, des enquêteurs de l’OFB remarquent des traces de pneu en pleine forêt de Sologne, dans une zone interdite à la circulation. Ils découvrent bien vite que six chasseurs à courre empruntent régulièrement ces chemins, écrasant tout sur leur passage.
Les agents ne sont pas au bout de leurs surprises. Depuis plusieurs années, ces hommes avaient pris pour habitude de massacrer des animaux sauvages… en les écrasant avec leurs véhicules, équipés de « pares-buffles ». Certains s’adonnaient à ce passe-temps de nuit, pourchassant les animaux avec des projecteurs. Avant de se filmer fièrement parmi les cadavres sanguinolents.
Nous exigeons des sanctions exemplaires
À l’image de leurs collègues qui maltraitent leurs chiens et commettent des infractions à répétition, ils se sentaient sans doute intouchables et au-dessus des lois. Leur vision est claire : oui, c’est illégal, mais peu importe! Un sanglier de plus ou de moins, ça ne changera rien, alors autant s’amuser un peu. Une vision terrifiante de la nature et des animaux qui doit être sévèrement punie.
Ces faits sont tristement révélateurs de l’état d’esprit des veneurs, que notre enquête de trois ans avait déjà mis en lumière. Contre cette violence indescriptible et pour exiger des sanctions exemplaires, nous serons présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril à 13h30. En attendant, nous appelons le public à signer notre pétition pour obtenir une réforme radicale de la chasse !
