Le Parti animaliste constate avec stupéfaction que le programme de travail 2026 de la Commission européenne, publié ce jour, ne comporte aucune mention de la révision complète de la législation européenne relative au bien-être des animaux d’élevage.
Cette omission est d’autant plus incompréhensible que l’engagement de moderniser l’ensemble du cadre législatif avait été répété à plusieurs reprises par le commissaire compétent, Olivér Várhelyi, et fortement attendu par les citoyens de l’Union européenne.
En 2023, l’Eurobaromètre montrait que neuf Européens sur dix considéraient que les animaux d’élevage ne devraient pas être élevés en cage.
Or, les grands chantiers à traiter ne sont pas marginaux :
- Les conditions d’élevage, notamment l’engagement d’éliminer les cages.
- Les pratiques d’abattage afin de réduire le plus possible la souffrance engendrée
- L’information des consommateurs sur les conditions de vie des animaux d’élevage.
Ces éléments devaient faire l’objet d’une proposition législative dans le cadre de la révision annoncée. Pourtant, le programme de travail 2026 ne mentionne qu’une initiative non législative sur « le bétail, y compris les éléments relatifs au bien-être animal », sans calendrier précis ni texte contraignant.
Le Parti animaliste rappelle que cette révision était promise et annoncée comme prioritaire, en réponse à l’initiative citoyenne européenne « End the Cage Age » qui avait recueilli plus de 1,4 million de signatures. De nombreuses organisations de protection animale s’inquiètent aujourd’hui de ce nouveau retard.
Pour Sandra Krief, porte-parole et coprésidente du Parti animaliste : « Le peuple européen a parlé, la science s’est exprimée ; l’Union européenne ne peut pas se dérober à son devoir. La révision complète de la législation sur le bien-être animal doit figurer noir sur blanc au programme de la Commission. ».
Face à ces constats, le Parti animaliste appelle la Commission européenne et le commissaire Olivér Várhelyi à :
- Réinscrire immédiatement et de manière explicite la révision législative du bien-être animal dans le programme de travail, avec un calendrier crédible.
- Fixer une date butoir pour la présentation de la proposition afin de respecter la promesse faite aux citoyens européens.
- Engager une consultation transparente avec les agriculteurs, la société civile, les scientifiques et les associations sur les modalités d’application – notamment pour la fin de l’élevage en cage, la traçabilité et l’étiquetage des conditions d’élevage.
La cause animale n’est pas secondaire : elle est le reflet de nos valeurs européennes de respect, de dignité et de progrès. Le Parti animaliste reste mobilisé, déterminé, et gardera toute vigilance afin que cette promesse ne reste pas lettre morte.
