Les loups sont exterminés un par un en Saône-et-Loire et Camille, le dernier arrivé, ne fait pas exception. Les louvetiers, sous les ordres du préfet, sont déjà à ses trousses depuis jeudi dernier. Il a même été la cible d’un tir. Préfecture et ministère sont toujours prompts à massacrer un unique loup et à détruire le cortège de biodiversité dont il est garant, du moment qu’ils peuvent satisfaire chasseurs et certains éleveurs. One Voice dénonce cette situation et propose son aide de médiation.
En Saône-et-Loire, la seule réponse à l’arrivée des loups sur le territoire est des tirs létaux. L’État a choisi la mort systématiquement et ces cousins sauvages des chiens ont été abattus les uns après les autres, en 2020, 2021 et 2023.
À peine arrivé, déjà traqué
Lorsque la présence de Camille dans la commune de Morey a été confirmée, les réactions haineuses ont plu : la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 71, fidèles à eux-mêmes, ont appelé à la tuerie dans une lettre ouverte.
Comme à son habitude, le préfet s’est plié aux quatre volontés des éleveurs qui refusent depuis toujours de protéger leurs troupeaux promis à l’abattoir. Il a facilité les tirs, sans aucunement exiger la mise en œuvre de moyens de protection.
Camille est donc devenu une proie depuis jeudi dernier. « Le loup a été tiré jeudi soir, mais il a été manqué. », a déclaré le préfet, à son grand désarroi.
Ce dernier se frotte quand même les mains, car il a convoqué la brigade nationale de l’OFB pour avoir sa peau. Une véritable traque est en place. Financée par les contribuables.
Une seule solution : la cohabitation
« C’est inconcevable de haïr la nature à ce point. Il est flagrant que l’abattage successif de chaque individu en Saône-et-Loire n’a rien arrangé au niveau des attaques. Chaque loup tué verra un autre prendre sa place. Il faut cesser d’agiter constamment la carte de la peur pour refuser toute remise en question. Il est grand temps que l’État prenne ses responsabilités et pousse les agriculteurs à prendre les leurs. » – Muriel Arnal, Présidente de One Voice
La mise en place de parcs électrifiés, les chiens de protection et la présence humaine : voilà les solutions pour « protéger » les animaux. Contrairement à ce qu’affirme la ministre de l’Agriculture, il existe d’autres issues que le « prélèvement », qui s’avère chaque fois cruel et inefficace.
Pourquoi toujours tuer plutôt que vivre ensemble ? 7 Français sur 10 (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024) estiment qu’il est inacceptable que l’État fasse abattre des animaux issus d’espèces protégées pour la simple raison qu’ils peuvent représenter un risque pour l’élevage, et 81% considèrent que le retour des loups en France représente un réel bienfait pour la biodiversité.
Une autre voie est possible, comme au Mexique ou dans les Abruzzes.
Pour tous les loups de France, nous sommes présents là où ils sont en péril, comme Milo et Mina, mais également devant les tribunaux où nous attaquons les arrêtés administrant leur mort. Afin de mettre fin à leur persécution, nous appelons le public à signer notre pétition.
Photo : ©OFB

6 commentaires
LAFLOQUE
21 mai 2025 à 14h19
Chère madame ,
concernant le financement de l ‘ OFB je suppose que vous faite allusion à la brigade loup de l ‘ OFB si celle ci est bien financée par le contribuable vous oubliée que le montant des tueries ssur animaux domestiques entre autres chiens et les moutons , bovins , caprins et équins se montent à des millions d ‘ euros eux aussi financées par les contribuables sans compter la faune qui est fortement impactée cerfs , biches , faons , chevreuils , sangliers , lièvres etc ..
La protection d ‘ une espèce doit être réguler dés que celle ci devient trop importante et commette de tels dégâts .
Elevez vous madame des animaux de ferme comme nos agriculteurs qui voudraient bien vivre de leur travail très certainement NON . Bien au chaud dans une association très certainement subventionnée par le contribuable .
Chapeau bas à tous ces hommes et femmes qui luttent et certains pour leur survient et un grand merci au préfet .
Ce serait sympathique que vous signiez vos articles , pour les commentaires vous nous demandez nos noms nos adresses email
Liénard pascal
20 mai 2025 à 19h02
Le cortège de la biodiversité : quelle masturbation cérébrale !!!!!
gaston F
21 mai 2025 à 13h04
OneVoice, ASPAS, et la cohorte de militant anti-chasse et anti-tout n’a que faire de la biodiversité!
Chacune de leurs actions est catastrophique pour les fragiles équilibres du monde animal et végétal.
Gleize Sandrine
20 mai 2025 à 18h43
Bravo mr le préfet vous prenez vos responsabilités
Le loup n’ a pas sa place en 2025 où les néo ruraux envahissent les montagnes pour randonner il n est pas que question de préserver l élevage mais il va bientôt être un problème de sécurité
Chez moi ils hurlent à 9h30 du matin ça donne pas vraiment envie de randonner
Grock
20 mai 2025 à 17h03
Les Suisses tirent 33% des loups et ils ne maîtrisent pas le problème (pourtant ils ont Landry!!), en France 19%, et c’est la cata !
Cherchez l’erreur !
Un peu moins d’anthropomorphisme, et un peu plus de réalisme ne nuirait pas…
Renaud
20 mai 2025 à 14h04
Ce n’est que le début !
Le loup est une espèce invasive car ni la faune sauvage ni les animaux domestiques ne sont habitués à sa présence depuis très longtemps. Le loup sera nécessairement autorisé à la.chasse et au piégeage. Ce n’est qu’une question de temps. Et à la place de “one voice” et tous les zozos animalistes qui font de l’anthropomorphisme en donnant des prénoms aux animaux je serais heureux car sinon il va être empoisonné et ce sera définitif.