ActualitésAnimaux domestiquesLes “canailles” ont besoin de votre aide…

Quelle est la réalité des exploitations laitières pour les animaux et que deviennent tous ces veaux mâles issus de l’élevage de vaches laitières en France ? Leur destin n’est pas terrible, comme vous pouvez l’imaginer. Heureusement, Wapi et Kitchi, ont échappé à cette tragédie et ont été sauvés par l’association anti-spéciste LUNA (Ligue Universelle pour la Nature et les Animaux) en Vendée, sous la gestion d’Audrey Hervouet, qui leur a donné le surnom “les canailles”.  Nous (mon mari Nigel Franks et moi) sommes les parrains de Wapi et Kitchi. Nous les avons toujours considérés comme les « ambassadeurs » de l’industrie laitière, afin de montrer aux gens la beauté de ces animaux et les terribles souffrances qu’ils subissent dans le monde de l’élevage. Mais les soins apportés à ces animaux coûtent cher, surtout s’ils tombent malades, ce qui est maintenant le cas pour Wapi. Nous avons besoin de votre aide.

Quand je vais au gymnase vêtu de mon T-shirt «Meat is Murder » (La viande, c’est l’assassinat), les gens semblent comprendre ce que je veux dire, c’est-à-dire que nous ne voulons pas que des animaux soient tués pour de la viande. Pourtant, quand je porte mon T-shirt « Dairy has killed Me » (Les laitages m’ont tué) à propos du sort d’un veau, on me regarde souvent d’une façon dubitative. Tout le monde ne semble pas connaître la relation entre le lait et la vache.

Laissez-moi vous expliquer très brièvement: comme pour les humains, une vache ne donne pas de lait sans avoir donné naissance à un petit. Quand la génisse est âgée d’un peu plus d’un an, elle est inséminée avec le sperme d’un taureau. Comment obtient-on ce sperme? Les méthodes varient. Certaines encore plus douloureuses que d’autres. Donner naissance à son veau est bien entendu également une expérience assez douloureuse pour la vache, tout comme la mise bas pour une mère humaine. Quelques vaches sont traitées avec des analgésiques quand il y a des problèmes. Beaucoup ne sont pas traitées du tout.

Quand les veaux naissent et sont en bonne santé (et on estime qu’on perd 2 à 5 % des veaux pendant le vêlage), la vache et le veau ne restent ensemble que pour environ 12 heures après la naissance. Après l’examen de la vache, on la met dans un autre groupe, c’est-à-dire le grand groupe laitier, et le veau va dans une huche à veau individuelle.

La période de séparation est extrêmement éprouvante aussi bien pour le veau que pour la vache. On peut entendre les vaches appeler leurs veaux pendant des jours et des jours sans fin et elles peuvent devenir assez agressives quand le fermier les sépare de leurs petits. Pendant cette période, vache et veau développent souvent des maladies. La boiterie des vaches en fait partie et est très fréquente pendant les premières semaines après le vêlage. Un autre problème est la mastite, une infection du pis qui est très douloureuse pour la vache. Dans les cas extrêmes, la mastite peut provoquer la mort.

En étant encore traitée, plus de 10 semaines après le vêlage, la vache est à nouveau inséminée pour garder la production de lait au top. Ainsi la vache est pleine pendant la plupart de sa vie productrice de lait. Une vache pourrait dans des conditions normales vivre jusqu’à au moins 20 ans. Dans des fermes laitières on les liquide après 4 / 5 ans quand la production de lait diminue.

Maintenant, qu’arrive-t-il aux veaux ? Si le veau est une femelle, on peut la garder pour remplacer un membre du cheptel. Pour les mâles, les choses se terminent généralement moins bien, car ils ne pourront évidemment pas produire du lait lorsqu’ils seront plus âgés. Ils sont donc, pour l’élevage de vaches laitières, un produit résiduel.

Une autre malchance pour ces pauvres mâles est qu’ils ne sont pas vraiment destinés à la production de viande. D’autres races sont mieux adaptées. Et l’engraissement coûte presque plus cher que ce que leur viande rapporte. Donc, comme il n’est plus rentable d’engraisser ces animaux en veaux de boucherie, taurillons ou bœufs, la plupart d’entre eux, ici en France, sont exportés sous forme de nourrissons : la grande majorité vers l’Espagne. En 2021, par exemple, 350.000 veaux ont été exportés vers des élevages espagnols. La France est le 2ème exportateur européen de veaux non sevrés !

Comme vous le savez peut-être déjà, le transport de ces animaux beaucoup trop jeunes (pas plus d’une semaine) a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Plusieurs associations ont mené des enquêtes. Les images qu’elles nous montrent sont bouleversantes. Il est clair que cela doit cesser au sein de l’Union européenne. Après des heures de route (souvent plus de 25 heures) dans des camions surchargés, à des températures en-dessous de zéro ou dans une chaleur extrême, souvent sans système d’abreuvement adapté pour les veaux non sevrés qui devraient boire du lait tiédi ou un substitut de lait, les survivants (parce que beaucoup meurent ou tombent malades et meurent juste après l’arrivée) arrivent à leur destination, chez le sevreur. C’est lui qui s’acquitte de la phase lactée de l’animal.

Les veaux sont gardés dans des cages individuelles ou collectives. Et après, à l’âge de trois mois et demi, les jeunes bovins changent encore une fois d’élevage pour l’engraissement où ils sont gardés dans de grands bâtiments avec entre 1.000 et 5.000 bovins en générale. Donc, dans des élevages énormes où ils finissent par recevoir des aliments pour les faire grossir, dont la composition souvent ne répond pas aux exigences françaises. Et à la fin, bien sûr, après encore très souvent de longs voyages dans des conditions épouvantables (35 % des taurillons sont ensuite réexportés vers des abattoirs étrangers) ils finissent tous à l’abattoir, l’un encore plus atroce que l’autre….

En bref, une vie bien trop courte, transportation d’un endroit à l’autre plusieurs fois, tout le temps subissant des coups de bâtons et devant s’habituer sans cesse à de nouveaux animaux, à de nouvelles personnes et à un nouvel environnement, n’ayant jamais pu jouer avec d’autres veaux dans un pré sous le soleil etc…

Les “canailles” ont été extrêmement chanceux qu’on leur ait épargné tout cela et d’avoir pu grandir dans un environnement aussi beau et attentionné que le sanctuaire de l’association LUNA. Wapi, né le 03 février 2016 et Kitchie, né deux jours après, sont arrivés au sanctuaire le 13 mars 2016. Wapi signifie “heureux” en amérindien, et Kitchi veut dire “courageux”. Audrey Hervouet, la présidente de LUNA, avait lancé une cagnotte pour sauver une vache, mais celle-ci est partie à l’abattoir avant qu’Audrey ait pu réunir tout l’argent nécessaire pour l’acheter. Il y avait aussi des veaux à sauver chez l’éleveur. Mais imaginez-vous comment il est difficile d’aller choisir 2 veaux au milieu de dizaines, sachant qu’ils allaient tous partir à l’abattoir le lendemain ? Vous pouvez imaginer la détresse d’Audrey de ne pas pouvoir tous les sauver. L’éleveur les a donc choisi et lui en a réservé 2.

Audrey est allé les chercher avec son camion. Ils étaient transis de peur, les yeux exorbités. Une fois arrivés au sanctuaire on a mis un long moment pour qu’ils descendent du camion, car ils avaient si peur. Ils ont mis au moins 1 mois pour ne plus être sauvages et qu’on puisse les approcher et encore plus longtemps avant qu’on puisse les caresser.

Chaque année, nous allons les voir et à chaque fois, je suis enchantée par leur beauté, leur douceur, leur splendeur, un peu plus grand chaque année (et ils sont devenus très grands comme vous pouvez voir sur cette petite vidéo ) et je me rends compte des atrocités que les gens font subir à ces animaux. C’est pourquoi je voulais vous raconter leur histoire.

Les canailles de l’association LUNA

Mais il y a aussi une autre raison. Même si Audrey s’occupe très bien de ses animaux, Wapi est récemment tombé malade. Hormis une infection de l’œil (Kitchi) et de la joue (Wapi) en 2018, les « canailles » ont toujours été en très bonne santé. Jusqu’au 24 juillet dernier, quand on a dû appeler le vétérinaire d’urgence car Wapi ne se levait plus. Le vétérinaire avait pensé que c’était la piroplasmose (une maladie transmise par les tiques du genre Ixodes, causée par des protozoaires du genre Babesia) et lui a fait des injections contre la fièvre et lui a donné des antibiotiques et a ajouté : “S’il n’est pas debout demain, ce n’est pas la peine d’insister…” Heureusement il était debout le lendemain, mais Audrey a du faire revenir son vétérinaire plusieurs fois encore parce que Wapi ne se relevait pas. Le vétérinaire lui a donné des corticoïdes, des antibiotiques, des médicaments pour protéger le foie et lui a fait des analyses de sang.

Il est revenu pour lui faire avaler un bolus de phosphore car les analyses avaient révélé une carence en phosphore. Un matin, Wapi était couché complètement sur le côté et ne parvenait plus à se relever. Le vétérinaire lui a donné de la morphine. Wapi a encore besoin de médicaments régulièrement, qui l’aideront à bien se relever et on doit acheter d’autres aliments plus riches en phosphore.

Le 31 juillet dernier, nous sommes de nouveau allés voir les « canailles » et nous avons alors vu à quel point Wapi avait du mal à se relever. Cela m’a fait mal au coeur de le voir ainsi. Bien entendu, toutes ces consultations vétérinaires et tous ces médicaments ne sont pas gratuits. C’est pourquoi nous sollicitons votre aide afin qu’Audrey puisse tout faire pour que Wapi guérisse complètement et que les 2 Canailles puissent continuer leur douce vie au sanctuaire ensemble avec tous les autres animaux du sanctuaire: les moutons, les chèvres, les oies, les chiens et les chats.

Si vous souhaitez aider Audrey après avoir lu cette histoire et après avoir vu la vidéo, vous trouverez sous ce lien les informations nécessaires : facebook.com/nala.bournezeau

Le lien vers la cagnotte est ici

Et surtout n’hésitez pas à la contacter pour avoir plus d’informations sur son sanctuaire et ses animaux. Son adresse mail: contact@association-luna.com


Association NALA 85480 (Nos Amis Les Animaux)
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Association de protection animale loi 1901 reconnue d'intérêt général créée le 9 Septembre 2010 à Bournezeau, Vendée.

Il y a un commentaire

  • Gaston F.

    22 août 2024 à 13h14

    Donc après avoir craché sur les éleveurs, critiquer leur travail en déformant la réalité, exagérant ou biaisant les faits (souvent , parfois, la plupart, ….) on vient demander des sous parce qu’on s’est improvisé éleveur et que les vaches tombent malade parce qu’on y connait rien !!! pathétique!
    Une pensée émue à toutes les carottes que l’on arrache violement à leur terre, avec des outils mécaniques rouillés qui les contaminent souvent. Certaines sont parfois coupée sauvagement en deux et sont alors abandonnées à même le sol. La suite n’est guère plus glorieuse: transportées entassées dans des caisses dans le noir et le froid, elles subissent aussi des traitements insoutenables : lavage, triage, emballage.
    Dans les ateliers de transformation, elles sont jetées vivante sans ménagement dans l’eau bouillante puis coupée ou mixées.
    Les quelques carottes ayant échappées à ce massacre seront utilisées pour faire des graines afin de recommencer à nouveau ce cycle infernal et inhumain.
    Quand je porte mon T-shirt ‘save carott’ , on me regarde souvent d’une façon dubitative.

    —- Il vaut mieux en rire —-

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