ActualitésAnimaux sauvagesLe sommet des Nations Unies sur les espèces sauvages menacées par le commerce s’ouvre aujourd’hui

IFAW24 novembre 20253 min

Les animaux menacés d’extinction pourraient bénéficier d’une bouée de sauvetage alors que les gouvernements du monde entier participent à un sommet des Nations Unies visant à protéger les espèces contre la surexploitation due au commerce international.

Aujourd’hui marque le début de la 20e Conférence des Parties (CoP) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Des représentants du monde entier se réunissent à Samarcande, en Ouzbékistan, où seront prises des décisions qui pourraient déterminer l’avenir de nombreuses espèces menacées par le commerce international.

Des experts du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) seront sur place pour recommander aux gouvernements de prendre des mesures décisives afin de protéger les espèces vulnérables, celles qui sont déjà au bord de l’extinction et celles qui sont également menacées sans mesures de protection immédiates.

 « Nous sommes à un tournant critique. Le commerce non durable des espèces sauvages accélère l’extinction de nombreuses espèces, et il est essentiel de lutter contre ce commerce effréné pour éviter des pertes irréversibles », a déclaré Matt Collis, directeur des politiques chez IFAW.

« Tous les trois ans, nous avons une occasion cruciale de mettre en place des mesures de protection pour certaines des espèces les plus vulnérables au monde. Nous avons l’obligation, pour l’avenir de notre planète, de faire en sorte que cela compte. »

 « Nous sommes à un moment décisif. Prenez l’exemple du requin océanique à pointe blanche : ce qui sera décidé ici pourrait faire la différence entre la vie et la mort, entre la survie et l’extinction », a ajouté M. Collis.

Parmi les 51 propositions qui seront examinées, les spécialistes d’IFAW recommanderont aux gouvernements de soutenir sept propositions visant à interdire ou à réglementer le commerce de produits dérivés de plusieurs espèces de requins et de raies, dont la plupart sont classées comme menacées ou en danger critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN. Ces propositions seront examinées le jeudi 27 novembre.

IFAW recommande également aux gouvernements de renforcer la protection des animaux menacés par le commerce des animaux exotiques, qui met de plus en plus en danger les populations sauvages.

C’est le cas des iguanes des Galápagos (Amblyrhynchus spp et Conolophus spp), pour lesquels l’inscription à l’Annexe I, le niveau de protection le plus élevé, est proposée. Ces espèces emblématiques, que l’on ne trouve que dans l’archipel des Galápagos en Équateur, sont depuis longtemps la cible du commerce d’animaux exotiques.

Des mesures de protection au titre de l’Annexe II ont été proposées pour les paresseux d’Hoffmann (Choloepus hoffmanni) et les paresseux à deux doigts (Choloepus didactylus), qui sont de plus en plus souvent capturés dans leur habitat naturel et vendus dans des attractions routières proposant des « rencontres avec les paresseux » ou comme animaux de compagnie.

Deux espèces de geckos à queue feuillue australiens (Phyllurus Amnicola et Phyllurus caudiannulatu), très recherchées dans le commerce des animaux exotiques, ont également été proposées pour bénéficier des protections prévues à l’Annexe II. Toutes ces propositions doivent être examinées le mardi 2 décembre.

« La faune sauvage internationale a également évolué ces dernières années, passant de la recherche de spécimens morts à celle de spécimens vivants. Le commerce des dérivés de la faune sauvage a toujours dominé ces discussions. Aujourd’hui, le commerce des animaux exotiques, largement alimenté par les réseaux sociaux, a entraîné une augmentation du nombre d’animaux volés dans la nature et vendus comme animaux de compagnie », a ajouté M. Collis.

IFAW exhortera une nouvelle fois les gouvernements à rejeter les propositions visant à autoriser la vente des stocks gouvernementaux d’ivoire d’éléphant (Loxodonta Africana) et de cornes de rhinocéros (Diceros bicornis bicornis et Ceratotherium simum simum). Ces propositions controversées doivent être débattues le samedi 29 novembre.

Enfin, IFAW demande aux gouvernements de maintenir les mesures de protection prévues à l’Annexe II pour toutes les girafes (Giraffa camelopardalis). Ce vote est prévu le vendredi 28 novembre.

Photo :  Trevor Samson / © IFAW


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Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement.

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