Le Parti animaliste est né, en 2016, d’un constat et d’une ambition.
Le constat portait sur le fossé grandissant jusqu’à en devenir un gouffre entre les élus de la nation et ceux qu’ils sont supposés représenter. Ce gouffre c’est celui de la prise en compte des citoyens dans leur globalité, incluant tout autant leur cadre de vie (largement ignoré) que leurs « centres d’intérêt » avec entre autres les animaux (considérés pour certains comme faisant partie de la cellule familiale).
Les avancées scientifiques des dernières décennies démontrent le caractère sentient des animaux non humains et leurs extraordinaires facultés cognitives qui, à chaque instant, les rapprochent un peu plus de l’humain. Les philosophes tirent les conséquences de ces connaissances nouvelles pour orienter l’évolution de notre société. Enfin, avec le travail considérable accompli par les associations, soit pour venir au secours des animaux en détresse sur le terrain, soit par des actions informant et sensibilisant nos concitoyens, la prise de conscience pénètre progressivement nos esprits et agit sur nos comportements.
Pourtant, nos dirigeants et notre représentation nationale restent toujours aussi insensibles aux souffrances que notre société inflige à des centaines de millions d’animaux et qu’ils ne peuvent plus ignorer. Nos élus restent toujours aussi indifférents aux attentes de nos concitoyens. Bien sûr, il faut rendre justice à quelques élus qui se battent pour la cause animale, comme il en existait à l’époque de Victor Hugo, mais ceux-là restent bien minoritaires et bien impuissants, parfois même raillés par leurs homologues et souvent décriés, avec des moyens moindres pour agir.
L’ambition du Parti animaliste est de se faire le porte-parole des sans voix, de tous ces animaux martyrisés en cachette et dans l’indifférence générale ou, pire, devant un public enflammé, excité par le sang qui coule.
Le maillon manquant, c’était un acteur du monde politique portant sans ambiguïté la cause animale et montrant, à travers l’existence d’un électorat, la force de l’attente de nos concitoyens.
C’est ainsi et c’est pour cela que s’est constitué le Parti animaliste, dont le positionnement est fondamentalement monothématique (une gageure) et transpartisan.
Mais la singularité du Parti animaliste ne se limite pas à cela. A l’inverse de la plupart des partis politiques, qui défendent des causes visant à servir des intérêts privés ou collectifs mais en tout cas anthropocentrés, la démarche du Parti animaliste est radicalement altruiste. Le Parti animaliste n’a pas de « clientèle ». Il ne peut attendre aucun remerciement de la part de ceux dont il défend la cause et qui ne sont même pas conscients de son existence et de son combat.
En cela, il rejoint les défenseurs associatifs de la protection animale. Mais si ses motivations sont similaires, les moyens mis en œuvre ne sont pas les mêmes que ceux des associations. Ils ne sont pas les mêmes mais ils les complètent, à la poursuite d’un objectif commun.
Et, s’agissant de faire évoluer le dispositif législatif pour pousser à une évolution de notre société, la démarche du Parti animaliste s’inscrit dans le temps long. Hélas ! Nous voudrions tant que, demain, cessent les corridas, les élevages intensifs, l’expérimentation sur les animaux, les abandons liés à des élevages et à des pratiques commerciales incontrôlés, les pêches industrielles ou la pisciculture, les pratiques de chasse les plus cruelles, bref, tout ce qui fait de l’animal un être de souffrance. Oui, nous le voudrions, pour demain ! Mais, faute de mieux, nous devons nous attacher à ce que ces évolutions s’opèrent aussi vite que possible. C’est la mission que s’est donné le Parti animaliste.
Ainsi, si le Parti animaliste est bien un parti politique, par nécessité, il constitue une exception dans un monde dont il ne partage pas les pratiques. Et s’il se résout, dans quelques cas exceptionnels, à sceller des alliances locales et temporaires, c’est sous réserve de conditions exigeantes et dans le but d’accéder à quelques leviers, pour bouger les choses, en attendant que les électeurs lui confèrent un poids suffisant pour lui permettre d’acquérir les moyens d’agir en totale autonomie. Pour ce faire, il suffirait que ceux qui défendent les animaux par leurs actions au sein ou non d’associations, que ceux qui se sentent concernés par la condition animale, que ceux qui pensent que les pratiques barbares d’une époque révolue doivent cesser, votent afin d’exprimer le choix d’un changement profond pour une société plus juste et respectueuse des êtres vivants qui la peuplent. Des scores élevés seraient interprétés par les élus de la Nation comme le signal de la nécessité de revoir les bases de ce monde « démodé ».
Une évolution est possible et elle passera par le choix du petit bulletin de vote que l’on glisse dans l’enveloppe, protégé par le secret de l’isoloir. A vous de jouer.
3 commentaires
Bremond
23 juin 2021 à 19h54
Bonjour celà fait déjà quelques années que je ne peux plus voté pour un parti dit traditionnel. Et mon bulletin de vote ne va plus qu’au parti animaliste
Mais c’est vrai que c’est dommage qu’il n’y ai pas plus de représentants du parti animaliste.
J’habite à arles ou il se pratique cette barbarie que l’on nomme corrida. Si il y avait moyen de faire passer un message pour toute les souffrances que l’on fait subir au animaux
GROUX Frédérique
22 juin 2021 à 16h39
Dommage que le Parti Animaliste n’arrive pas à avoir des représentants dans toutes les régions ….. Personnellement, je suis trop âgée pour me porter candidate mais des personnes plus jeunes pourraient se manifester si elles aiment vraiment les animaux !!!!!!
Testi Michel
19 juin 2021 à 13h49
De tout cœur ❤avec votre initiative et le développement du Parti Animaliste, je suis prêt en tant que Responsable d’une structure de Refuge pour la Protection des animaux depuis plus de 15 ans à participer à votre activité… Animalement vôtre Michel Testi.