ActualitésAnimaux domestiquesLe Lapiparc : la fausse-bonne idée de la ville de Rouen

Anaïs Koussoukila1 août 20243 min

Nous sommes l’association Oups and Co. Association de loi 1901. Nos missions :

  • Recueillir et soigner les lapins et cochons d’Inde maltraités et abandonnés. Puis les faire adopter dans d’excellentes familles.
  • Informer et sensibiliser le grand public au bien-être de ces petits animaux.

C’est dans ce cadre que nous nous permettons de réagir suite à l’ouverture du 1er lapiparc en France, qui est à Rouen.

Nous souhaitions avertir les usagers, les futurs usagers et les villes qui souhaiteraient faire la même chose de la dangerosité de ce parc.

Nous nous expliquons :

  • Les vaccins et la stérilisation/castration sont fortement recommandés mais personne ne vérifie C’est au bon vouloir du propriétaire (témoignage + confirmation d’une élue de la mairie).

Il y’a donc un risque de portées non contrôlée. Ce qui peut conduire à des abandons.

Beaucoup de maladies contagieuses existent sans vaccins (la teigne, la pasteurellose…). Les lapins sont des animaux très fragiles, ils peuvent vite tomber malades et décéder. Le Lapiparc est donc une zone à risque sanitaire. Au sein de l’association par exemple, les lapins font une quarantaine d’au moins  15 jours avant de pouvoir être en contact avec ses congénères, même s’ils ont déjà vu le vétérinaire. En situation de stress, ils peuvent développer des maladies (le Lapiparc est source de stress pour beaucoup d’entre eux. La puce électronique n’étant pas obligatoire, certaine personne pourrait y déposer leurs lapins là à la journée où même les abandonner au sein du parc.

Les lapins et les cochons d’Inde peuvent y être mélangés alors que des maladies grave sont transmissible entre les deux et qu’ils n’ont pas du tout le même mode de communication. La cohabitation entre les deux espèces est à proscrire.

  • La cohabitation entre les congénères : la cohabitation entre lapins est un long processus avec des règles et des étapes à respecter, mettre plusieurs lapins comme cela dans un parc peut être source de grosse bagarre, de stress et de blessures pour les animaux.
  • Sans le savoir l’achat compulsif est favorisé : le parc est situé dans un square pour enfant à la sortie d’une école. Au-delà du fait que des enfants crient et franchissent les barrières du parc pour aller jouer avec les lapins…Ils vont trouver les animaux mignons et vont en réclamer un à leurs parents. Les parents cèdent souvent et voilà qu’ils ont un lapin sur un coup de tête. C’est un des motifs d’abandon le plus fréquent. Les associations et refuges sont déjà bien assez débordés.

Aucun panneau, aucune affiche de sensibilisation n’est présente dans le parc aux alentours. Affiches qui pourraient prôner l’adoption en association/refuge, qui pourraient informer sur le bien être des lapins et des cochons d’inde. Un reportage TF1 sur le lapiparc nous montre un jeune homme avec son lapin qui dit être content car le jour de l’inauguration il à reçu des conseils et notamment des conseils sur les cages. Hors les lapins ne vivent pas en cages. La créatrice et la ville qui portent ce projet sont persuadées qu’avec ce parc le nombre d’abandons va chuter mais bien au contraire.

Il est évident que même si la ville et les citoyens qui ont voté pour ce projet participatif pensent bien faire malheureusement le manque de connaissances et d’informations se font ressentir et à l’effet inverse que celui souhaité. Il y a d’autre manière d’aider ces petits animaux sans les mettre en danger.

Nous travaillons actuellement sur ce dossier, une pétition a été mise ne ligne et avons un rdv en septembre avec les élus de la mairie.


Anaïs Koussoukila
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Présidente de l’association Oups and Co

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