ActualitésAnimaux domestiquesLe deuil animalier ne prend pas de vacances…

Qui durant les vacances d’été, de Noël, scolaires n’a pas connu un membre de la famille, un ami, un collègue de travail ayant “perdu” son animal familier ? Peut-être en êtes-vous ?

C’est une réalité qui sera vécue par plus de 50% des foyers en francophonie qui cohabitent avec un animal familier, soit celle de vivre éventuellement, le deuil de son animal chéri. Celui-là même qui est de plus en plus considéré comme étant un membre entier de la famille.

L’humain de l’animal peut être affligé par ce deuil à la suite de son décès soudain, accidentel, d’un pronostic létal ou en raison de son grand âge.

 Il est plus souvent qu’autrement ressenti à la suite d’une des pires décisions que nous aurons à prendre au cours de notre vie ; prendre la décision de faire euthanasier notre animal. Une réalité que j’entends régulièrement lors des Café rencontre deuil animalier en virtuel, de mes conférences et mes accompagnements et que m’ont partagé plusieurs vétérinaires et assistantes vétérinaires au fils des années.

Le deuil animalier peut aussi être ressenti à la suite d’une séparation, d’un divorce, d’un déménagement alors que l’animal ne peut, en raison de différents facteurs déchirants, continuer sa vie auprès de toute sa famille d’humains ou son humain. Les deux, humain et animal seront affectés par la brisure de ce lien d’attachement d’amour inconditionnel unique qui les unissait. Sans oublier les animaux de soutien pour les personnes ayant des traumatismes ou handicaps.

Un deuil qui touche petits et grands indifféremment

Autant le deuil animalier ne prend pas de vacances, il en est ainsi de tous les deuils, autant il ne méprise personne. Tous et chacun peut en être éprouvé durant sa vie. Que l’on soit l’humain de son animal, conjoint ou autre membre de sa famille, tout âge confondu.

Peut-être entretenez-vous un lien avec les humains qui cohabitent avec cet animal ? Voisins, gardiens, toiletteurs, promeneurs, vétérinaires, etc.?

Vous avez eu le privilège de développer avec lui un lien d’attachement qui vous est unique. Qu’il soit un chien, un chat, un lapin, un oiseau ou un cheval, sa présence régulière ou occasionnelle vous a permis de vivre de belles émotions, de beaux partages de vie.

Ces émotions, petits et grands en vivent. Apprendre à les apprivoiser dans le cheminement de son deuil est le plus beau cadeau à s’offrir pour la suite de sa vie. 

Qu’il soit animalier ou autre, il demeure un deuil à apprivoiser

Comment peut-on apprivoiser une souffrance si profonde ? Un manque au quotidien qui nous coupe le souffle ?

Déjà prendre le temps de lire cet article est un premier pas. C’est tout à votre honneur.

Je répète et continuerai de le répéter lors de mes partages en salles ou sur les différents réseaux et avec « mes endeuillées » :

Tout comme la tortue de mer vous pouvez, vous aussi, à votre rythme apprivoiser ce deuil, malgré toute la douleur que vous ressentez aujourd’hui. Devenez cette tortue, apprenez à comprendre l’état de l’océan de vos émotions.

Un rituel rassembleur : un “Get Together”

“ Ce “Get Together” vous permettra de partager ce que ___________ a représenté pour vous, pour chacun des membres de votre famille.

Impliquez tous les membres de la famille selon leurs aptitudes et leurs talents. Que ce soit pour une carte de remerciement ou les invitations par les plus petits, un montage vidéo. Demandez à vos invités de partager leurs plus beaux souvenirs, une belle photo avec _____ .

Prenez le temps de savourer ce qu’il a légué de son toujours trop bref passage dans cette vie.

Le deuil animalier est un deuil légitime

Lors de mes premières recherches sur le deuil animalier, en 2015, il existait très peu de contenu en francophonie. J’ai mis deux ans à écrire “Apprivoiser le deuil animalier”. Je pris le temps de lire, digérer et vulgariser du contenu anglophone qui était déjà fort avancé dans le domaine. J’ai ajouté le deuil animalier à mes accompagnements et y ai découvert de merveilleuses histoires d’amour. C’est pourquoi, je continue à défricher cette voix, pour vous. Le deuil animalier est aussi légitime que tous les autres deuils.

Partagez votre réalité avec ceux qui vous entourent. Ils ne peuvent pas deviner tout ce que vous ressentez face à ce deuil, ou à l’appréhension de celui-ci. Au besoin, demandez de l’aide.

Je vous invite à partager ce que vous avez retenu de cet article à une personne de votre entourage. Un grand merci !

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