Numéro 13Education des adultesLancement d’un réseau prospectif CNRS – L’Observatoire de Recherche sur la Condition Animale (ORCA)

Le réseau prospectif CNRS ORCA (Observatoire de Recherche sur la Condition Animale) a vu le jour en mai 2023. Il vise à structurer la recherche sur la condition animale et sur les relations anthropozoologiques dans le milieu académique français.

La communauté pluridisciplinaire qui constitue l’ORCA entend contribuer aux réflexions sur le renouveau des relations anthropozoologiques, en prenant en compte les intérêts des animaux. Elle organise un séminaire mensuel et une journée d’études annuelle. Parmi les livrables et les activités que l’ORCA va développer, on compte également des fiches techniques et des capsules vidéos, qui seront disponibles en ligne, ainsi que des rencontres science et société.

Le projet ORCA a été initié par l’économiste Romain Espinosa, qui en est le coordinateur principal. Il est entouré d’un comité de pilotage constitué d’Émilie Dardenne (angliciste), d’Élise Huchard et de Cédric Sueur (éthologues).

Sur le plan scientifique, l’ORCA permet un nécessaire décloisonnement des savoirs, pour aider les scientifiques à adopter une approche globale du bien-être animal, en faisant dialoguer les sciences humaines et sociales avec les sciences du vivant. Le réseau permet aussi aux chercheurs et aux chercheuses d’identifier les nouvelles questions de recherche sur les animaux et les rapports que nos sociétés entretiennent avec eux. Enfin, à la croisée des questions scientifiques et des débats sociaux et politiques, l’ORCA est un interlocuteur de premier ordre pour les acteurs et actrices de terrain (politique, associatif, éducatif, etc.) qui s’interrogent sur la meilleure manière de prendre en compte les intérêts des animaux et les considérations des citoyennes et des citoyennes à leur égard.

Le jeune réseau ORCA est soutenu par le CNRS, qui lui donne une assise financière et une existence institutionnelle. Ses membres, qui sont aujourd’hui une soixantaine, sont ainsi plus à même de répondre aux défis soulevés par l’évolution des relations anthropozoologiques :

  • nouveaux paradigmes en éthique animale contemporaine,

  • critère de bien-être animal en entreprise et dans les collectivités,

  • sociologie de la question animale,

  • transformation du droit animalier,

  • alimentation de demain dans le cadre de la transition socio-écologique,

  • épistémologie de la recherche sur la condition animale (perspectivisme animal, approche des animal studies, etc.),

  • relations avec les animaux sauvages et liminaires,

  • évolution des pratiques en expérimentation animale,

  • représentations des animaux dans la culture, le langage, la littérature.

Les champs couverts par les chercheurs et les chercheuses de l’ORCA sont très vastes, riches et variés.

La structuration officielle de ce réseau permet de faciliter les collaborations interdisciplinaires en offrant un espace de recherche reconnu pour les chercheurs et chercheuses travaillant sur le sujet. Elle aide également à la pérennisation de la Journée interdisciplinaire sur la condition animale. Cette journée d’études annuelle réunit des scientifiques francophones issues et issus de différentes disciplines académiques, dont les travaux portent directement ou indirectement sur la condition animale en anthropologie, droit, économie, éthique, éthologie, études anglophones, génétique, littérature, médecine, philosophie, sciences vétérinaires, sociologie, etc. Les présentations qui y sont données portent soit sur des questions pratiques soit sur des sujets d’ordre plus théorique ou pédagogique.

L’ORCA est organisé en cinq axes :

Axe 1- Repenser la cohabitation entre êtres humains et les animaux sauvages

Axe 2- Les animaux dans les élevages

Axe3- Les animaux dans l’expérimentation

Axe 4- Représentation et culture

Axe Prospectif. Les animaux en milieu urbain  

En plus des journées annuelles de travail, le réseau organise un séminaire mensuel où ses membres viennent présenter leurs travaux et discuter de leurs méthodes et de leurs résultats. Voici quelques-unes des séances du séminaire pour les mois à venir :

  • Nolwenn Veillard, doctorante en science politique, « Affinités et particularismes des mouvements antispécistes en France et au Québec »,

  • Jérôme Segal, maître de conférences en histoire, « Les récupérations du véganisme »,

  • François Jaquet, maître de conférences en philosophie, « Le pire des maux. Éthique et ontologie du spécisme ».

Pour suivre l’actualité de l’ORCA et ses activités, vous pouvez vous inscrire à la liste de diffusion.

 


Emilie Dardenne
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Maîtresse de conférences Habilitée à Diriger des Recherches, anglais et animal studies

Romain Espinosa
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Chargé de Recherche en économie CNRS / CIRED

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