Le groupe norsys[1] vient d’attribuer à la nature un siège et un droit de vote au sein de son conseil d’administration. Il crée par ailleurs un Haut Conseil pour la Nature, et transforme son CSE en un Conseil social économique et environnemental.
Avec ce dispositif en droite ligne de son modèle de permaentreprise, norsys, Entreprise de Services Numériques, innove pour une soutenabilité forte qui vise à concilier les objectifs économiques, environnementaux et sociaux.
Norsys devient ainsi la première entreprise en Europe à donner à la nature la place essentielle qui lui revient : celle d’une partie constituante à mettre au cœur de la gouvernance pour l’avènement d’un futur vivable.
Reconnaître l’importance de la nature
La moitié du PIB mondial et 72 % des entreprises européennes dépendent directement de la nature. Pourtant, ni le monde politique, ni le monde économique n’intègrent sérieusement la nature, sa biodiversité, ses équilibres, dans leur fonctionnement et dans leur gouvernance.
« Les entreprises ont donc un choix à faire : se prendre en main, agir à hauteur des enjeux du 21ème siècle et défendre le principe de soutenabilité forte pour maintenir à un niveau constant le capital naturel ; ou laisser la situation se dégrader, attendre d’hypothétiques futures lois et se mettre en péril. » Sylvain Breuzard, Président de norsys
Le groupe norsys a choisi son camp et décidé de donner une place centrale à la nature dans ses processus de décision.
La nature devient actionnaire et administratrice
Dans cette perspective, l’entreprise a décidé d’attribuer à la nature un siège au sein de la fondation actionnaire[2] qui contrôle le groupe norsys. Ce siège sera confié à une personnalité externe : Frantz Gault, qui réfléchit à ces nouveaux modèles de gouvernance depuis 2020 et qui vient de publier un ouvrage intitulé “La nature au travail” (EPFL).
Cette innovation permettra de siéger au conseil d’administration de l’entreprise. Concrètement, le représentant de la nature y disposera d’un droit de vote, et sera consulté sur tout projet stratégique susceptible d’avoir un impact environnemental.
Un Haut Conseil pour la nature au sein du groupe
De plus, le groupe norsys a décidé de nommer d’autres représentants de la nature dans ses différents organes d’influence et de décision : conseil éthique, comité de mission, CSE et comité de pilotage du modèle de permaentreprise.
Ces représentants seront réunis au sein d’un Haut Conseil pour la Nature, qui jouera un rôle de coordination, d’influence et d’anticipation au sein du groupe. Co-présidé par Frantz Gault, ce comité pourra émettre des alertes et avis, recommander des études et faire des propositions au conseil d’administration.
Vers un Conseil social économique et environnemental
Enfin, toujours dans sa volonté de permettre aux salariés d’être impliqués dans l’évolution de l’entreprise, le groupe norsys entend élargir le rôle du CSE. Il souhaite lui donner de nouvelles prérogatives dédiées à la préservation de la nature et un rôle de contrôle des actions menées par le groupe norsys en matière d’écologie.
Une première en Europe
« Des initiatives pour représenter la nature commencent à apparaître à l’étranger. Mais celle de norsys est unique pour deux raisons. D’une part, c’est de loin la plus ambitieuse en matière de pouvoirs donnés à la nature. D’autre part, c’est la première initiative institutionnalisée dans l’Union Européenne. Il va donc sans dire que je suis ravi de participer à cette innovation qui marquera les annales ! » Frantz Gault, auteur et cofondateur de l’association Corporate Regeneration International
Une nouvelle page pour le modèle de permaentreprise
Avec ces décisions, le groupe norsys entend augmenter son engagement sur les sujets liés à la biodiversité et au climat, renforcer ses relations avec les parties prenantes et faire évoluer ses pratiques pour mieux préserver la nature.
En cela, il ouvre une nouvelle page dans la concrétisation du modèle de développement qu’il a créé et qu’il essaime : le modèle permaentreprise[3].
Inspiré de la permaculture dont il reprend les trois principes éthiques (“prendre soin des humains”, “préserver la planète”, “se fixer des limites et redistribuer équitablement les richesses”), le modèle de permaentreprise réinvente le développement de l’entreprise autour d’une dynamique collective, d’un usage sobre des ressources, d’une offre alignée sur le soin des humains et de la planète.
[1] norsys est un groupe de services numériques qualifié de « société à mission », ISO 26000 et certifié B Corp. Fondé en 1994, implanté sur 9 sites en France et deux au Maroc, le groupe norsys a créé une fondation d’entreprise en 2003 et une fondation actionnaire en 2023. norsys regroupe plus de 750 collaborateurs-trices au service d’un cœur de métier : assistance à la maîtrise d’ouvrage dans l’usage du numérique et conception et réalisation de solutions numériques sur mesure. L’entreprise a réalisé 57 millions de chiffre d’affaires en 2023.
[2] En 2021, norsys a créé une fondation actionnaire avec l’objectif de doter l’entreprise d’un moyen supplémentaire de se pérenniser et de protéger à la fois son capital et son modèle de développement basé sur l’éthique.
Cette fondation, qui dispose de 10% du capital du groupe, permet également de redistribuer davantage les richesses créées par l’entreprise et de soutenir des projets d’intérêt général, notamment au bénéfice de la nature par le biais de l’Institut du Permanumérique.
[3] Le modèle de permaentreprise renouvelle complètement la pensée entrepreneuriale et offre un cadre de transformation efficient à toutes celles et ceux qui cherchent un modèle d’affaires robuste et compatible avec l’avènement d’un futur vivable.
Il a été créé et développé par Sylvain Breuzard, Président du groupe norsys, convaincu que les entreprises pourraient devenir les plus puissants leviers pour lutter contre la dégradation sociale et environnementale du monde plutôt que d’y contribuer, voire de l’accélérer.
Concrètement, sa principale innovation est de mettre les trois principes éthiques de la permaculture (“prendre soin des humains”, “préserver la planète”, “se fixer des limites et redistribuer équitablement les richesses”) au cœur de la stratégie de l’entreprise, et non pas à la marge, comme le fait la RSE. Ce faisant, il en fait des leviers d’innovation, de performance, et d’engagement et réinvente le développement de l’entreprise autour d’une dynamique collective, d’un usage sobre des ressources, d’une offre alignée sur le souci des humains et de la planète.
Loin d’être une utopie, le modèle de développement permaentreprise qui a d’abord été expérimenté dans le groupe norsys, est essaimé aujourd’hui dans plusieurs centaines d’entreprises et les retours d’expériences montrent qu’il crée de l’enthousiasme dans les équipes, qu’il attire les talents, les clients, qu’il permet d’innover, de faire des économies et de prendre une longueur d’avance.
Il est accessible aux entreprises de toute taille et de tous secteurs, via un livre “La permaentreprise, un modèle viable pour un futur vivable, inspiré de la permaculture” (Eyrolles éditions 2024).
norsys
Concevoir avec une préoccupation humaine et éthique des usages du numérique efficaces afin de contribuer à l'évolution positive du monde