De quoi parle Félins pour l’autre ?
Mozart est un chat qui a déjà connu huit vies : tantôt chat de gouttière, persan de luxe ou maneki neko, il a parcouru le monde et traversé le vingtième siècle. Fort de ses expériences passées, il mène aujourd’hui sa dernière vie auprès d’Alexandre, un écrivain dont il devient la muse. Lorsqu’Alexandre commence l’écriture d’un ouvrage sur les chats, il se surprend à travailler parfois dans un état second… Et s’aperçoit que Mozart n’est pas étranger à son étonnante inspiration. Il ne sait pas encore que son drôle de chat lui prépare une surprise inattendue.
D’après la tradition hindouiste, et dans la mythologie égyptienne, les chats auraient neuf vies. Ce sont ses neuf existences que le chat Mozart fait raconter à son humain écrivain, Alexandre, grâce à leur étrange connexion. Le récit s’étend depuis la grande guerre jusqu’aux années 2000. A sa troisième vie, après deux existences difficiles, le chat se décide à approcher des humains et un lien d’amitié avec un petit garçon l’amène à sceller un pacte avec lui et ses descendants. Désormais, sa petite âme de chat fera tout pour retrouver cet humain, s’incarnant tantôt en mâle, tantôt en femelle. Il l’accompagnera de sa tendresse et l’aidera au mieux tout en évoluant toujours davantage à travers toutes ses expériences.
J’ai toujours aimé les animaux
J’ai beaucoup appris auprès d’eux. Les protéger me semble indispensable. Mais je considère les chats comme à part dans le règne animal. Ce sont des créatures magiques qui donnent beaucoup à ceux qui les aiment. Leur ronron est tranquillisant, et il est fréquent de voir des chats se coucher pour couver une zone douloureuse du corps, ou s’installer sur leur humain quand il est malade.
Ce livre m’a été inspiré par mon matou, Mozart, qui est bien sûr un chat unique pour moi. Mozart est indépendant, intelligent, très bavard. On a l’impression qu’il module ses miaulements pour imiter le langage humain. Du coup, pour ne pas être en reste, j’apprends à miauler, et je me débrouille pas mal. Je pense que Mozart m’a vraiment inspiré en me communiquant des souvenirs et des impressions qui n’appartiennent qu’à lui. Je me suis mise dans sa peau pour écrire en essayant de voir et de ressentir à travers lui. C’était une belle expérience.
J’ai bien sûr fait des recherches pour la partie historique du roman pour veiller à l’exactitude de la chronologie et à la véracité des événements cités. J’ai également utilisé quelques éléments autobiographiques. Dans la première vie, l’histoire du poulet volé par le chat chez les soldats allemands m’a été racontée par une grand tante. Cette anecdote serait donc vraie. Dans la sixième vie, l’embuscade contre la femme médecin est le récit de ce qui est arrivé à mon grand père, médecin en Algérie. De même, le héros trouve le chat sur un tabouret dans un café restaurant. C’est dans le même contexte que j’ai trouvé mon Mozart, tout petit, tout sage. Il me regardait et m’appelait de ses beaux yeux turquoise. Je n’ai pas pu résister. Il est devenu ma muse.
Beaucoup d’auteurs pensent qu’il existe un lien privilégié entre le chat et l’écrivain. Le calme du chat aide à la concentration. D’ailleurs, les chats dorment beaucoup et se connectent ainsi à des mondes invisibles. Si on est sensible, ils nous aident à ouvrir en nous des mondes d’inspiration. Mozart est toujours à mes côtés quand j’écris.
Félins pour l’autre a obtenu le prix Miaou parrainé par Bernard Werber. Ce prix est décerné chaque année à un ouvrage dont le héros est un chat.
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Sabine Vendrely
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