L’errance féline est une problématique qui touche actuellement toutes les communes de l’hexagone. Il faut savoir qu’en France, 14 millions de chats vivent actuellement en famille, mais pour 11 millions de chats, la rue est leur quotidien.
En effet, les populations de chats explosent car leur nombre peut augmenter de manière exponentielle. En théorie, à partir d’un couple de chats, qui peut avoir deux portées par an, leur nombre avec leur descendance peut atteindre les 10000 individus sur sept années !
La vie dans la rue est terrible pour nos amis félins. Ils sont confrontés quotidiennement aux intempéries, à la faim et la soif, aux maladies, aux bagarres des autres chats, aux chiens, mais aussi aux actes malveillants de tous ces humains qui ne les supportent pas et qui les chassent à coups de fusil, les lapident, les brûlent ou les empoisonnent ! Ils sont des centaines à mourir chaque année au terme d’une vie de peur et de persécutions.
Cette problématique de l’errance féline est devenue un enjeu qu’il faut absolument gérer de manière efficace. La seule manière de stopper la prolifération des chats reste la stérilisation.
Il faut savoir que la gestion des chats errants est sous la responsabilité des municipalités. En effet, chaque Maire a l’obligation de mettre en place un plan de stérilisation dans sa commune, mais encore tellement de villes rechignent à dépenser de l’argent pour nos animaux de compagnie !
Pour ma part, dès mon élection aux municipales de 2020, j’ai immédiatement travaillé afin de mettre en place en urgence, un plan de gestion des chats errants.
J’ai également recensé les personnes nourrissant ces chats sur la ville, afin de quadriller la commune et évaluer les besoins en stérilisation.
N’ayant pas, à l’époque, d’association de protection animale sur la ville pour gérer le plan de stérilisation, j’ai donc, dès le mois de novembre 2020, pris en charge moi-même les captures et les transports des animaux vers les vétérinaires du secteur. J’ai également négocié avec les cliniques vétérinaires des tarifs préférentiels, afin que toutes les personnes ayant un nombre accru de chats dans leur jardin, puissent les faire stériliser. Je fais également bénéficier de ce tarif les personnes non imposables, justifiant de faibles revenus et résidant sur la ville.
Ainsi, depuis le mois de novembre 2020 jusqu’à cette fin d’année 2022, ce sont plus de 160 chats qui ont été capturés, identifiés et stérilisés, sans compter la centaine de chatons, qui ont été trouvés aux quatre coins de la ville et qui ont été par la suite proposés à l’adoption identifiés, avec obligation de stérilisation à leur 6 mois. Grâce à l’identification, nos chats errants ont acquis le statut de chats libres et sont protégés par la loi.
Parallèlement, les particuliers ont compris l’enjeu de procéder aux stérilisations des chats présents dans leurs jardins ; ce sont également une centaine de chats qui ont ainsi été stérilisés.
J’essaie dans mon rôle d’Elue à la Cause animale, d’aider tous les administrés qui me contactent et nous travaillons ensemble pour trouver des solutions, notamment lorsque des chats malades sont signalés, le but étant de faire évoluer la condition animale sur la ville. Je gère également les animaux perdus et trouvés sur notre territoire.
Afin d’éviter les conflits entre les nourriciers et les détracteurs de chats, je recense annuellement toutes les personnes qui s’investissent auprès des félins et leur octroie une carte de nourrisseurs, leur donnant l’autorisation de nourrir les chats de la ville, sur la voie publique. Ces personnes signent une charte et s’engagent à la respecter.
J’ai également la chance de bénéficier de l’aide de bénévoles, qui me construisent de magnifiques hôtels à chats, qui ont ainsi été placés sur les sites de nourrissage recensés sur la commune, afin que les animaux puissent s’abriter des intempéries, notamment en hiver. J’ai donc pu implanter à ce jour 8 hôtels à chats.
Stériliser un chat, c’est lui offrir une espérance de vie plus longue, tout en évitant de contribuer à repeupler les populations déjà existantes. Je communique régulièrement via les réseaux sociaux, afin d’inviter la population à faire stériliser son animal, du moment que ce dernier a accès à l’extérieur, le but étant d’être en adéquation avec le plan de gestion des chats de la ville et de ne pas mettre en péril tout le travail déjà effectué, en contribuant à repeupler les populations déjà existantes !
L’information est primordiale, j’ai tenu ce mois-ci un stand à Aix-en-Provence, pour l’association One Voice, qui milite pour les droits des animaux et pour laquelle je suis Référente départementale. Sur cet événement, j’ai sensibilisé les passants à la problématique de l’errance féline sur nos villes, qui constitue une vraie souffrance pour les chats ! Pour y mettre un terme, il faut rendre obligatoire leur stérilisation.
Pour finir, je reprendrai les mots de Brigitte Bardot, la première grande dame qui m’a marquée lorsque j’étais enfant, par son implication envers les animaux, mots qui expriment parfaitement mon implication pour les félins :
« Un chat, c’est un cœur, avec du poil autour. »
… Et c’est pour cela que je les aime tant.
Sylviane Réau
Conseillère municipale
Elue à la Cause animale, Les Pennes-Mirabeau
Référente départementale One Voice
