Culture contemporaineActualitésEn finir avec les idées fausses sur le monde Vivant, de Marc Mortelmans  

Savoir Animal13 décembre 202419 min

Journaliste de presse écrite et de télévision, podcaster, auteur, conférencier, Marc Mortelmans a d’abord bourlingué dans le monde, comme prof de plongée en Mer Rouge, au Honduras, au Costa Rica et aux Galapagos, puis comme guide d’expéditions de montagne dans les Andes.

Revenu vivre en France, il crée Baleine sous Gravillon en 2020. Ce podcast dédié à raconter le Vivant est vite rejoint par 3 petits frères Combats (version “sur le front” de BSG), Nomen (origines des noms du Vivant) et Petit Poisson deviendra Podcast (ce qui vit dans l’eau). Devenu auteur et conférencier, Marc Mortelmans crée Mécaniques du Vivant pour France Culture en 2022 (4 millions d’écoutes).

Marc Mortelmans est aussi conférencier, consultant en entreprise sur les questions de biodiversité et auteur. Son premier livre, En finir avec les idées fausses sur le Vivant est sorti en avril 2024, aux Éditions de l’atelier. Nomen, l’origine des noms des espèces (Ulmer) est publié en octobre 2024, tout comme le jeu de société TerrAnimalia, inspiré des contenus des podcasts, et qui sensibilise petits et grands sur la biodiversité… en jouant

Dans les cartons, une émission régulière à la radio, des chroniques à la télévision, un documentaire, un spectacle de standup, une BD sur la sexualité des animaux… entre autres.

Tout l’univers de BSG et de Mécaniques du Vivant en un seul lien : https://baleinesousgravillon.com/liens-2

©Fabrice Guérin

De fait, j’en mets toujours une justement !! Mes deux livres, Idées fausses et Nomen, les origines des noms des espèces sont dédiés, dès la première page, au Vivant : “Pour nos frères et sœurs du Vivant.” Je ne sais pas où vous en avez vu qu’il en manquait une. Après j’ai dû me bagarrer avec mes éditrices pour respecter certaines règles typographiques dans le corps des textes. Mais clairement, si cela ne tenait qu’à moi, il y aurait systématiquement une majuscule partout.

Quant à “monde Vivant” / monde du Vivant” Votre question m’interroge sur une nouvelle subtilité. Pour le coup, je veux bien que vous m’expliquiez la différence que vous faites entre la version avec ou sans “du”.

Mais je pense néanmoins que trop de tétrapilectomie (l’art ou la manie de couper les cheveux en quatre à l’infini) risque d’impacter l’urgence et la clarté du message principal : retrouver le lien de respect et d’harmonie avec un Vivant aujourd’hui chosifié ou ignoré.

En finir avec les idées fausses sur le Vivant est paru en avril 2024. Dans ce livre, je rectifie 75 idées fausses qui sont bizarrement et malheureusement relayées par à peu près tout le monde, dont les journalistes, les politiques et même les scientifiques. J’en ai tiré une conférence/séminaire pour “armer” disons plutôt “équiper” celles et ceux qui désirent mettre à jour ces connaissances souvent sommaires voire absentes ou fausses.

Exemples :

  • La biomasse des vers de terre est-elle supérieure à celle des arbres ? des bactéries ou de l’humanité ?
  • Devons-nous vraiment une respiration sur deux aux forêts… et l’autre au plancton ?
  • Peux-tu nommer et identifier plus de 10 essences d’arbres, de poissons ou d’insectes ?
  • Pourquoi y a-t-il 80 fois moins de biodiversité dans l’océan que sur terre ?
  • Le loup (le renard et la belette) sont-ils si nuisibles ?
  • Les virus sont-ils des sous-produits, un fléau ou un moteur de l’évolution ?
  • Pourquoi une espèce sur deux est parasite ?
  • La nature est-elle bien ou mal faite, cruelle ou généreuse ?
  • La loi du plus fort est-elle la plus importante ?

Mon objectif est de donner ou de renforcer quelques bases actuellement absentes chez le grand public, mes confrères et sœurs journalistes, mais aussi et surtout chez la plupart de celles et ceux qui prennent des décisions pourtant vitales (ou pas) pour le Vivant qui nous entoure (politiques, entreprises, institutions…). Au-delà de ces interrogations qui peuvent paraître anodines, il est question des grands cycles de l’eau, de l’O2, du CO2, du fonctionnement des forêts et de l’océan etc…qui ne sont ni compris ni enseignés correctement… quand ils sont enseignés. C’est pourtant très simple. Il suffit de le vouloir.

Les croyances, les préjugés, les trous dans la raquette et les erreurs, tous assumés, empêchent une meilleure considération du Vivant, ce qui in fine aggrave encore la 6e extinction de masse. Chacun peut pourtant choisir de faire sa part, de démystifier à son tour, de commencer à balayer devant sa porte, son jardin, d’adapter sa vie, sa nourriture, ses voyages au bout du monde, sa consommation, bref d’agir concrètement plutôt que de regarder le Vivant s’étioler dans son rocking chair plus ou moins confortable en regardant passer les trains et en attendant que d’autres nous montrent l’exemple ou nous l’impose…

J’ai commencé par balayer devant ma porte, ce livre contient plusieurs erreurs que j’ai moi-même relayées, notamment le célèbre “nous devons une respiration sur deux au plancton, et l’autre aux forêts”, qui omet de voir ou de dire que cet oxygène brut produit la journée et presque entièrement réabsorbé la nuit.

Au fil de mes émissions et de mes livres, je suis allé gratter de plus en plus profondément pour vérifier et mettre en cohérence les grands processus biologiques, de l’évolution aux comportements des espèces. Je pense que le diable vit dans et grâce aux détails. Je note tout, chaque rectification me rend plus fort et surtout nourrit une “encyclopédie perso” que je passe mon temps à compléter et à rectifier. Rien n’est jamais acquis, la génétique rebat en permanence les cartes par exemple donc il n’a pas de bon naturaliste ou scientifique ou journalistique a priori et définitivement. Pour moi il n’y a que d’humbles et curieux, qui savent qu’ils sont faillibles mais qui restent attentifs, qui cherchent et vérifient en permanence, et surtout qui partagent et confrontent leurs découvertes.

Dans mon métier, j’ai constaté que plus on est connu, plus on passe de temps à se vendre, à être attiré par les projecteurs. Ce n’est pas compatible avec le temps de la recherche et de la synthèse sur le long terme. Beaucoup d’aristocrates des plateaux télés et radios sont pétris de certitudes apprises une fois pour toutes et rarement vérifiées ou actualisées.

En fait, ça dépend évidemment de quoi on parle, du sujet à démystifier. Je parle rarement a priori, en général, tout ce qui ressemble à, une vague certitude apprise hors contexte me dégoûte.

Je suis très ignare, très imparfait mais je suis curieux et travailleur. Je cherche, je vérifie. Je nourris tout ce que je dis d’exemples, de faits et de définitions précises. Et après, libre à chacun et chacune de se faire son idée. Mon boulot c’est de donner des infos, du concret. Dès lors que le lecteur est honnête et curieux, les choses, les ordres de grandeur, les processus, les contextes, les repères se mettent en place et le reste n’est que littérature comme dirait l’autre.

Pour en revenir à la question, c’est ce que j’explique à plusieurs endroits du livre : les liens entre le micro et le macro, qu’illustre d’ailleurs notre microbiote, ces deux kilos de bactéries intimes qui sont si importantes pour notre survie. Les arbres ont retrouvé une importance de premier plan grâce à quelques livres… ce qui n’empêche pas qu’ils continuent à être coupés et remplacés par de jeunes plants, qui n’ont pas du tout la valeur écosystémique des vieux arbres. Certains maires peu scrupuleux de ce qu’ils estiment être un détail bombent le torse en disant “oui j’ai coupé 3 arbres, mais j’en ai replanté 37!”. Bah ça c’est bullshit, d’évidence.

Bref juste pour dire que les échelles, les liens entre le micro et le macro, les repères ne sont pas connus. C’est le far ouest, le règne de l’émotionnel, des petits îlots de certitude mis en avant dans un océan de méconnaissance que plus personne ne veut explorer vu qu’il y a chatGPT et toujours une bonne poire pour creuser ou expliquer à notre place.

C’est cette paresse intellectuelle qui fait le lit et les palaces des Trump, des Poutine et des Pouyanné. En attendant un éventuel sursaut/réveil collectif, le Vivant paie tous les jours la facture.

Mais cela dit et parce que je donne beaucoup de conférences en entreprise et dans les collectivités locales, je vois à quel point un vent de changement est en marche. Pas assez rapide, pas assez en profondeur, pas suffisant, mais on ne construit déjà plus les villes et les infrastructures comme avant. Les règlements et les règles du jeu sont beaucoup plus contraignants qu’il y a une décennie. Mais ça ne suffit pas.

Il y a 10 000 ans, 99.9% des animaux étaient sauvages. Depuis le ratio s’est inversé. En 2023, la population animale vertébrée sur notre planète est répartie entre 1% d’animaux sauvages, 32% d’être humains et 67% d’animaux d’élevage.

Près des 3/4 des terres agricoles servent à élever du bétail, c’est-à-dire à nourrir des bêtes qui serviront, ensuite, à nous nourrir. Ça représente 33% des terres émergées, le reste étant des forêts (33% aussi) ou des zones impraticables (désert, montagnes, marais…)

Pourtant, si nous réduisions l’élevage…

  • Nous diminuerions la déforestation. Plus des 2/3 de la déforestation de l’Amazonie est due à l’élevage. Soit pour le bétail, soit pour produire du soja utilisé pour nourrir les animaux.
  • Nous abaisserions les émissions de GES. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), les émissions liées à l’élevage sont à 50 % du méthane, issu de la digestion des ruminants, 25 % de CO2 lié aux destructions de l’habitat, pudiquement renommé “changement d’affectation des terres” dans les jargons et à l’utilisation d’énergies fossiles, et 25 % de protoxyde d’azote lié aux engrais.
  • Nous réduirions la conso d’eau potable tout en la polluant  moins. La production de viande ne se fait pas sans lisier et fumier de toutes sortes, émetteurs de nitrates, phosphates et autres matières qui provoquent la prolifération des algues vertes. 80 % des émissions d’ammoniac proviennent de l’élevage.

Rien qu’en Bretagne, les élevages émettent autant d’excréments que 60 millions d’habitants (presque toute la France) ! Il faut 8000 L d’eau pour obtenir 1 kg de viande de porc (et 15000 L pour un kg de bœuf). C’est 45 fois plus qu’un kilo de légumes.

Tout ceci étant précisé. Je fuis toujours ce genre de façons de voir et d’opposer une calamité à une autre, qui est malheureusement hyper courante : “Oui mais il y a pire ailleurs.” C’est souvent le propre de personnes pétries de préjugés et très (trop) militantes. Nous le sommes tous, mais l’honnêteté et la raison devraient imposer une base d’acceptation et de saine écoute, réceptivité et réflexion communes.

Ce n’est pas le cas. Aujourd’hui l’ARENA a remplacé l’ARENA. On le voit bien avec Trump et les autres dictateurs qui s’emparent du pouvoir en surfant sur la bêtise, la misère, l’approximation, l’émotion, mais justement sur l’inculture et les fakes qui aujourd’hui ont la même valeur que le vérité, devenue optionnelle et sujet aux modes, comme le reste.

En effet, aujourd’hui, le grand public ne veut même plus prendre le temps de la réflexion. Chacun se voit comme un arbitre, qui doit se prononcer pour ou contre sur tous les sujets, quitte à faire ce genre de raccourcis complètement lunaires et surtout inutiles, mais rassurant et permettant de perpétuer un statu quo confortable.

Pour protéger les nichoirs des chats sans leur faire de mal, vous pouvez utiliser plusieurs dispositifs et méthodes inoffensifs. Voici quelques suggestions :

1. Positionnement du nichoir

Hauteur : placez le nichoir à une hauteur d’au moins 2 à 3 mètres. Cela le rendra plus difficile d’accès pour les chats.

Surface lisse : fixez le nichoir sur un poteau ou un tronc recouvert d’une surface lisse (comme un tuyau en PVC ou du métal) pour empêcher les chats de grimper.

2. Barrière physique

Collier anti-grimpe : installez un collier anti-grimpe autour du tronc de l’arbre ou du poteau où se trouve le nichoir. Il peut s’agir d’un cône ou d’un disque inclinable qui empêche les chats de monter.

Grillage incliné : entourez la base du tronc ou du poteau avec un grillage métallique incliné vers l’extérieur.

3. Dispositifs dissuasifs

Répulsifs naturels : utilisez des substances que les chats n’aiment pas, comme des écorces d’agrumes (citron, orange) ou des huiles essentielles de citronnelle ou de lavande. Disposez-les autour du nichoir.

Dispositif sonore : installez des objets qui produisent du bruit au moindre mouvement, comme des clochettes ou des bandes réfléchissantes qui bougent au vent.

Dispositif électronique : les répulsifs à ultrasons spécialement conçus pour éloigner les chats peuvent être placés près des nichoirs. Ces dispositifs émettent un son désagréable pour les chats mais inaudible pour les humains.

4. Aménagement de l’espace

Zones alternatives : pour détourner les chats, vous pouvez aménager une zone spécifique dans le jardin avec des plantes attractives pour eux (comme l’herbe à chat). Cela les éloignera naturellement des nichoirs.

Espaces dégagés : assurez-vous que les nichoirs ne sont pas proches de buissons ou d’autres zones où les chats peuvent se cacher.

Ces dispositifs combinés permettent de réduire les risques tout en respectant les animaux. Ca, c’est ce que dit chatGPT.

Mais au delà de ces précautions, je constate simplement qu’il y a trop de chats en France, autour de 16 millions d’après les fabricants de nourriture, deux fois plus que de chiens. Techniquement les chats sont, que ça plaise ou non à leurs propriétaires, et d’abord parce que la plupart de leurs propriétaires ne veulent pas le savoir et encore moins y remédier, une des pires espèces invasives après l’humain et le rat. j’ai bien dit techniquement et en globalité, je ne parle pas des chats d’appartement, ce qui me paraît par ailleurs une autre aberration : comment infliger une vie d’enfermement à un animal ? Comment un humain ne peut pas se mettre une seconde à la place d’un poisson qui vit toute sa vie dans un bocal, d’un hamster ou d’un oiseau dans une cage, ou d’un oiseau ou un chat dans un appartement.

Si le critère est l’éradication d’espèces, le chat arrive juste après l’humain et le rat, surtout sur les îles. Le résumé de ma pensée sur les chats ici :

Pour la journée mondiale du chat, oserons-nous enfin appeler un chat un chat ? Il y a près de 16 millions de félins en France. Si choupinous soient-ils, nos minous déglinguent (aussi) la petite faune du quotidien, celle de nos jardins, campagnes et villes, celle qui survit et disparaît dans nos marges.

En sommes-nous tous conscients ? Non. Nous sommes même dans un puissant déni.

Je ne suis pas anti-chat, je ne suis pro ou anti rien d’ailleurs. Les chats ne sont pas responsables de cette situation. En revanche la somme des négligences et des aveuglements de tous les propriétaires de chats l’est. Et c’est le Vivant sauvage qui paie l’addition de cet aveuglement individuel et collectif.

Les propriétaires de chats, dont beaucoup se considèrent amoureux voire défenseurs du Vivant sont bien souvent en dissonance cognitive à fond les ballons. Leur chat, dès lors qu’il vagabonde librement où il veut, cause des dégâts dont leurs “maîtres” ne sont souvent pas du tout conscients. Les chats ne rapportent en moyenne qu’1/10e des proies qu’ils tuent.

En termes d’espèces anéanties, le chat se place en 2e position des espèces invasives les plus létales, derrière les rongeurs. On va laisser l’homme hors catégorie mais techniquement nous sommes de loin les premiers de la classe…

Dans le monde, les rongeurs sont impliqués dans l’extinction de 75 espèces de vertébrés dont 52 d’ oiseaux. Les chats, nos chats, sont au minimum impliqués dans l’extinction d’au moins 63 espèces de vertébrés ( 2 espèces de reptiles, 21 espèces de mammifères et 40 espèces d’oiseaux).

Le chat est aujourd’hui l’une des menaces principales pour 367 espèces en danger d’extinction. Ils tuent 75 millions d’oiseaux chaque année en France, 500 millions aux USA.

En France, 68 % des proies rapportées par les chats domestiques sont des petits mammifères (rongeurs en majorité mais aussi écureuils, chauve-souris, loirs, lérots, musaraignes, hérissons…). 22% sont des oiseaux (Moineau, Merle, Mésange et Rouge-gorge). Il y a aussi des amphibiens et des reptiles, dont la situation est pire que celle des oiseaux.

Les chats errants tuent 4 fois plus que les domestiques, d’où l’importance de stériliser votre chat, et de ne surtout pas l’abandonner ou laisser seul dehors en vacances !!! Même bien nourri, le chat conserve son instinct de chasseur. Le plus souvent, les proies tuées ne sont pas consommées.

Le chat est le seul animal domestique à qui nous accordons sans jamais le remettre en question le droit de circuler où il veut, quand il veut. Cela doit ou peut être questionné… Imaginez-vous un poisson rouge ou un cheval errant ?

Synthèse de tout ceci, sources et solutions dans Baleine sous Gravillon, à l’occasion de la Journée mondiale des chats : http://bit.ly/impact_chats_BSG

Merci d’y réfléchir, de partager, d’alerter, dans la bienveillance.

Bien sûr, encore faut s’en donner la peine. La vérité n’intéresse plus la majeure partie de nos congénères, un mot que j’emploie à dessein. Statistiquement, le citoyen a aujourd’hui fait place au congénère, un mot intéressant, dévolu d’habitude aux animaux, donc surtout pas négatif dans la bouche. Un mot qui a néanmoins le bon goût d’être rigolo, car on peut aussi accepter de rire parfois…

Quel est le propre des relations entre congénères en règle générale ? L’absence d’empathie, l’égoïsme à tout crin, le repli sur soi, le fait de privilégier ses besoins, son confort immédiat, son pognon, sa famille, ses bas-de-laines, sa renommé etc. etc. sur le collectif et le bien commun, de sacrifier le climat et la biodiversité et refusant de prendre les mesures oui urgentes drastiques.

C’est pourquoi je parle de congénère, dont je suis évidemment.

Cf Ce texte édito que j’ai écrit pour une newsletter de l’association Terre des Hommes :

Je vais vous faire une confidence, je suis détritivore. Je mange des aliments qui sont récupérés dans les poubelles des supermarchés. Et j’en suis fier. Je m’explique.

J’ai la malchance de vivre à Paris, en plein cœur du bruit et de la fureur. Essayez d’enregistrer des interviews ou des chroniques et de monter du son en slalomant autour des vacarmes des ambulances, des marteaux-piqueurs et de ces véhicules verts qui “récurrent” les rues (une aberration de plus qui me fait pleurer des larmes de sang …). Quand je serai grand, promis, j’irai habiter au vert (si certains d’entre vous ont une chambre d’ami au calme à moins de deux heures de Paris, je suis preneur).

Mais pour un détritivore, Paris est une ville de cocagne, un pays d’abondance. En clair, j’achète des produits “périmés du jour” à des vendeuses à la sauvette, des personnes pauvres, devenues des amies, qui sont honteusement poursuivies par la police alors qu’elle revendent dans les allées du marché de Barbès les produits qu’elles collectent dans les poubelles des supermarchés. Je mange des produits délicieux, sains, pour moins de 20 euros par semaine grand max. En cette veille de fêtes, je veux parler de gaspillage alimentaire.

En France, 1 kg sur 5 de nourriture saine est jeté.

Cela représente 155 kg de nourriture par an et par personne en moyenne.

  • Un tiers est jeté lors de la production agricole,
  • Un tiers lors de la transformation / distribution,
  • Un tiers par les particuliers (dont la moitié de ce tiers au resto et à la cantine).

Le gaspillage alimentaire représente à lui seul 3% des émissions de gaz à effet de serre de l’activité nationale. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’#agriculture (FAO), à ce jour, 690 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim.

Pour ces fêtes, ma prière, mon conseil est simple : réfléchissez avant d’acheter et de jeter, faites votre “compost, et prenez soin du Vivant autour de vous, en commençant par les invisibles de votre jardin. il suffit de vouloir pour pouvoir.

Merci, joyeuses fêtes, dans la générosité et la fraternité !

Et pour les fêtes : autre idée cadeau,  TerrAnimalia – La biodiversité en jeu : s’amuser en apprenant sur les espèces !

Écouter les podcasts ici. Commander les livres ici et.

Soutenir le travail de l’association Baleine sous Gravilon : Helloasso, Tipeee et pensez à adhérer. Merci

Photos : Alexander Perov


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