ActualitésAnimaux sauvagesChasse à courre 76 : demande de sanctions

Convention Vie et Nature9 novembre 20255 min

L’équipage de chasse à courre Le Rallye de Roumare a débordé de la forêt domaniale d’Eawy en propriétés privées sur la commune de Freulleville ce mercredi 15 octobre 2025.

La chasse à courre se déroule sous la responsabilité et l’autorité du maître d’équipage. La presse relaie la volonté délibérée des veneurs de poursuivre la chasse à proximité des zones habitées au mépris de la règlementation l’interdisant et les habitants témoignent de ces violations récurrentes.

Des sanctions et des mesures de prévention doivent être prises pour que cessent les violations de la règlementation et les risques de sécurité publique.

A ces violations de réglementation s’ajoute le mépris envers les opposants à cette pratique moyenâgeuse. Pourtant, la CEDH (Cour européenne des Droits de l’Homme) en 2009 a validé la dimension éthique et morale de l’opposition à la chasse à courre, cette pratique de loisir causant des souffrances moralement condamnables. 72% de la population française demandent son abolition.

Pétition de soutien aux victimes, habitants et riverains :

https://www.mesopinions.com/petition/animaux/chasse-a-courre-76-demande-sanctions/271182

Le 15 octobre 2025, l’équipage de chasse à courre Le Rallye de Roumare est sorti de son territoire de chasse de la forêt domaniale jusqu’en propriétés privées, en violation de la règlementation :

Le cerf traqué par les veneurs est arrivé dans un jardin privé attenant à une habitation, situé à 20 mètres de la forêt.

Deux suiveurs, dont un à vélo, sont arrivés pour l’apeurer par leurs cris, le cerf a alors sauté dans le jardin d’un autre propriétaire voisin puis est reparti en forêt.

En lisière de forêt, un tir d’arme à feu a retenti et le cerf est alors revenu vers les habitations, les chiens le traquant, les veneurs survenant pour utiliser leur épieu. Le cerf s’échappe et les veneurs le poursuivent pour recommencer à le transpercer, sous le regard des habitants outrés qui ont entendu les cris de douleur de l’animal et qui en restent traumatisés.

Les habitants sont choqués de l’intrusion en propriétés privées attenantes à leurs habitations et des débordements de cet équipage, ce qui est confirmé dans la presse citant l’avis de la Société de vénerie qui revendique Une journée de chasse “banale” au mépris des riverains, débordements récurrents de cet équipage signalés par les habitants excédés.

Les veneurs tentent d’empêcher les riverains de témoigner et veulent faire croire dans les médias à l’absence d’infractions, or, nul ne peut autoriser dans sa propriété ce qui est interdit par le maire et le préfet, y compris des proches des veneurs.

La responsabilité morale de l’équipage n’était pas d’achever le cerf en propriété privée devant les habitations mais d’arrêter la chasse dès la sortie de la forêt.

Courrier des habitants et du Collectif de citoyens Les Défenseurs du Vivant 76 au Préfet :

https://www.ecologie-radicale.org/images/stories/doc_pdf/courrier_des_habitants.pdf

https://www.facebook.com/defenseursduvivant76

https://france3-regions.franceinfo.fr/normandie/seine-maritime/polemique-ils-ont-tue-le-cerf-en-plein-milieu-du-village-sur-les-reseaux-sociaux-un-militant-anti-chasse-denonce-les-pratiques-illegales-d-un-equipage-de-venerie-3240364.html

Cet équipage aurait dû arrêter la chasse dès la sortie de la forêt puisqu’il est :

-sans droit de suite sur les zones urbanisées de la commune (arrêté municipal) ;

-sans droit de poursuivre en s’approchant des habitations, les veneurs ne prenant aucune mesure de retrait (arrêté ministériel) mais au contraire ordonnant de relancer la chasse au milieu des maisons, et donc mise en danger ;

-sans droit pour les suiveurs d’intervenir sur le cerf (et encore moins en propriété privée), sans droit d’utiliser une arme à feu à ce moment-là et à cet endroit-là (circulaire ministérielle), tir totalement inapproprié par la proximité des habitations et provoquant alors le retour du cerf vers celles-ci, et mise en danger ;

-avec une mise à mort devant les habitations sans preuve d’une blessure par balle mortelle puisque se déplaçant, un cerf pouvant relever les abois et s’enfuir, la situation étant uniquement la conséquence du refus de retrait des veneurs dès la 1ère sortie de la forêt en violation de l’article 7 de l’arrêté ministériel ;

Violations des textes règlementant la sécurité publique de la chasse auxquelles pourront être ajouté : mise en danger de la vie d’autrui ainsi que menaces et intimidations de témoin (code pénal), entrave à la circulation (code de la route), ce que l’enquête devrait pouvoir démontrer.

Des sanctions doivent être prises au vu de la gravité des faits, afin que cessent ces débordements récurrents et infractions alors même que l’arrêté ministériel du 25 février 2019 a pour objet d’éviter de tels agissements, créé avec l’aval des veneurs et chasseurs eux-mêmes.

Des sanctions administratives, disciplinaires et pénales sont attendues, notamment la suspension de l’attestation de meute, l’application des sanctions prévues au bail de chasse ONF, l’amende prévue pour la violation de chaque arrêté et un signalement article 40 au procureur.

Le Préfet est chargé de la police de la chasse, il est le garant du respect de la règlementation, il est responsable de la sécurité publique. Nous attendons de la fermeté face à cet équipage qui n’apprend rien de ses erreurs passées.

Lili administratrice CVN


[1] Réglementations et sanctions chasse à courre

https://www.ecologie-radicale.org/images/stories/doc_pdf/Rglementations_Sanctions_2025_chasse__courre_76_1.pdf

Photo : https://www.facebook.com/reel/1554066162308411


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