À la suite du méga-feu qui a récemment ravagé le département de l’Aude, des associations et citoyens interpellent Monsieur le Préfet afin d’obtenir un arrêté temporaire d’interdiction de la chasse dans les zones brûlées.
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Un écosystème dévasté
L’incendie a eu des conséquences dramatiques sur la biodiversité :
- Perte massive d’habitats naturels : forêts, haies, zones humides et refuges détruits, privant les animaux d’abri et de ressources alimentaires.
- Faune rescapée en grande détresse : mammifères, oiseaux, reptiles et invertébrés, fragilisés, désorientés et vulnérables.
- Effondrement local de la biodiversité : certaines espèces déjà fragiles risquent de disparaître totalement du secteur.
- Équilibre écologique compromis : la chasse, en ajoutant une pression supplémentaire, viendrait accentuer l’effondrement des populations animales.
Des arguments scientifiques solides
Les travaux de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et de nombreux écologues confirment que :
- Après un incendie, les animaux nécessitent plusieurs mois, voire plusieurs années, pour recoloniser leur milieu.
- La disparition du couvert végétal et des zones de refuge les rend beaucoup plus vulnérables aux prédateurs et aux chasseurs.
- La régénération des écosystèmes passe par une phase de quiétude totale, indispensable au retour d’un équilibre écologique.
Une nécessité éthique
Au-delà des données scientifiques, il est moralement inacceptable de chasser des animaux déjà victimes d’une catastrophe naturelle.
Ces êtres sensibles ont survécu aux flammes dans des conditions extrêmes. Les poursuivre et les abattre dans cet état constitue une double peine.
Des précédents existent
Dans plusieurs départements français touchés par des incendies majeurs, des arrêtés préfectoraux de suspension de la chasse ont déjà été adoptés.
Ces mesures temporaires, largement comprises et acceptées, ont permis de donner une chance réelle à la nature de se reconstruire.
Notre demande
Nous appelons Monsieur le Préfet de l’Aude à prendre un arrêté préfectoral interdisant toute activité de chasse dans les zones brûlées.
Cette interdiction devrait rester en vigueur aussi longtemps que nécessaire pour permettre :
- la restauration progressive des habitats,
- la survie des espèces rescapées,
- la régénération durable de la biodiversité locale.
Une mesure de bon sens, attendue par les citoyens
Cette décision répond à trois impératifs :
- Écologique : protéger la faune et restaurer les milieux détruits.
- Éthique : respecter les animaux déjà victimes du feu.
- Politique et social : montrer l’engagement de l’État en faveur de la protection du patrimoine naturel et de l’intérêt général.
Un appel à la responsabilité
Nous sommes convaincus qu’une telle décision serait comprise et soutenue par la population, de plus en plus sensible aux enjeux de biodiversité et de bien-être animal. Monsieur le Préfet, nous vous demandons d’agir rapidement pour que la zone brûlée puisse devenir, non pas un lieu de destruction supplémentaire, mais un espace de renouveau et d’espoir.
Une proposition de loi
Dans la perspective de mieux protéger la faune après les incendies, l’association FUTUR appelle à une proposition de loi qui établirait une interdiction automatique de la chasse dans les zones brûlées ou touchées par des catastrophes naturelles. L’objectif serait de laisser aux populations animales le temps de se reconstituer et d’éviter une pression supplémentaire sur des habitats déjà fragilisés. Une telle mesure, appliquée de manière systématique après chaque feu de forêt, renforcerait la logique de préservation des écosystèmes et permettrait d’harmoniser les pratiques au niveau national, plutôt que de dépendre uniquement d’arrêtés préfectoraux temporaires.

Il y a un commentaire
VALLEE Dominique
19 août 2025 à 21h07
Il serait absurde d’autoriser la chasse dans une région si éprouvée par les incendies. Il y a eu assez de destruction d’animaux sauvages sans en rajouter. Défavorable à l’ouverture de la chasse.