C’était annoncé dans les colonnes de Savoir Animal, partenaire de l’action, la manifestation unitaire pour protester contre la tenue du salon du chiot s’est déroulée à 14 heures devant Parc Expo. A l’extérieur, plus de 30 manifestants étaient présents au plus fort de l’action et tout au long de la manifestation, des Ligériens se sont présentés pour signifier leur soutien.
L’union
Ce sont onze structures[1] qui se sont impliquées dans la tenue de cet évènement, prévu depuis le printemps dernier, pour dénoncer un mercantilisme du vivant à contre-courant des attentes sociétales. D’autres associations se sont jointes spontanément le jour J. S’intégrer au groupe était pour elles fondamental au regard de l’objet de la manifestation. Deux élus de la Ville de Saint-Étienne étaient également présentes et ont participé aux côtés des associations : Véronique Falzone et Isabelle Dumestre, respectivement déléguée à la condition animale et présidente du groupe d’opposition Saint-Étienne Demain. Le Bureau régional Centre du Parti animaliste avait également fait le déplacement, en soutien. La symbiose était au rendez-vous dans une ambiance franche, affable et déterminée.
Des retours sans ambiguïté
Les visiteurs ont pénétré dans l’édifice de Parc Expo devant les banderoles et les pancartes qui affichaient « STOP – Je ne suis pas une marchandise », slogan qui acte la volonté de mettre un terme à ces évènements commerciaux à l’éthique discutable face à des refuges asphyxiés par le nombre d’animaux à prendre en charge. Les associations ont rappelé qu’elles ne sont pas en mesure d’apporter une réponse favorable à toutes les sollicitations pour des abandons – tant s’en faut -, abandons pour lesquels la France est, du reste, championne d’Europe. Devant le salon et à ses abords, c’est plus de 500 tracts qui ont été distribués avec un taux de refus anecdotique. Les échanges se sont déroulés dans la courtoisie. A la sortie du salon, des personnes sont venues spontanément pour témoigner de leur déception : plusieurs ont indiqué que le lieu leur renvoyait la triste image d’un zoo et se sont se renseignées auprès des associations. Leur projet d’achat s’est mué en souhait d’adoption et un rendez-vous a été fixé pour rencontrer leur futur compagnon auprès d’un refuge. En milieu d’après-midi, ce sont deux vendeurs qui sont sortis du bâtiment pour exprimer leur agacement face aux manifestations récurrentes des acteurs de la protection animale, dans la plupart des villes. Le salon du chiot annonçait également quelques chatons à la vente. En effet, c’est avec stupéfaction que nous avons constaté qu’au cours de cette demi-journée, deux chatons sont sortis dans les bras de leurs acheteurs. Point de caisse de transport, dispositif pourtant nécessaire à la sécurité de l’animal comme à la réduction de son stress.
Chiens, chats, casseroles et aspirateurs
Depuis l’extérieur du salon, on apercevait une structure gonflable destinée à amuser les enfants. Le consumérisme sait que ces derniers sont de puissants leviers d’achats. Le Parc des Exposition de Saint-Étienne dispose de deux halls qui se jouxtent. L’un d’eux était donc dédié au salon du chiot tandis que l’autre accueillait une braderie d’objets ménagers de marques connues. Sur une façade, un écran géant annonçait cette braderie et le salon qui nous occupait. Les deux évènements commerciaux s’affichaient alternativement. Sur le parvis de Parc Expo et sur l’allée qui le longe, marchaient ensemble et se croisaient les clients des deux halls. Les uns portant un nettoyeur à vapeur ou une batterie de casseroles, les autres un chiot ou un chaton.
Nous nous tenons aux côtés des élus qui œuvrent pour interdire ces salons, que ce soit à l’échelon local ou à l’échelon national.
[1]– SPA de Saint-Etienne, l’ADA de Saint-Chamond, Cœur sur pattes, Anima, Help Cats, APA Baldo, Centre de Protection des Animaux, One Voice, Savoir Animal, le magazine des animaux, La Ligue Des Animaux, Parti animaliste.
