Dans les supermarchés européens, il sera peut-être bientôt impossible de trouver des « steaks végétaux », des « saucisses vegan » ou encore du « jambon végétal ». Suite à l’adoption aujourd’hui d’un amendement porté par l’eurodéputée Céline Imart, membre du Parti populaire européen (PPE), le Parlement européen a choisi de voter pour l’interdiction de ces appellations pour les produits végétaux.
L214 dénonce une censure menée par Céline Imart (Les Républicains, PPE au Parlement européen) et ses alliés qui font appel à des arguments fallacieux de protection des éleveurs pour éviter de parler des vraies difficultés des agriculteurs. Ériger les produits végétaux comme responsables du mal-être – profond et réel – des agriculteurs européens n’a rien à voir avec la présence en rayon de merguez végétales, et leur censure ne changera rien à leur endettement considérable, à leurs heures de travail, ni aux cadences impossibles à tenir.
Le texte de Céline Imart infantilise par ailleurs les consommateurs. Sous prétexte de les défendre en empêchant la confusion entre des produits végétaux et carnés, Céline Imart et les eurodéputés qui l’ont soutenue affirment que les consommateurs ne sont pas en mesure de distinguer ces différents produits malgré la mention “végétal” très lisible sur ces produits.
Pour Olivier Morice, chargé d’affaires publiques à L214 : « Céline Imart et ses alliés ont organisé un véritable tour de passe-passe avec ce texte. Pointer du doigt les produits végétaux en espérant les désigner comme responsables des difficultés des agriculteurs, c’est doublement insultant : pour ces agriculteurs en attente de vraies réponses face à leurs difficultés, mais aussi pour les consommateurs que l’on considère incapables de distinguer un steak carné d’un steak végétal. Pourtant, jamais personne n’a pensé acheter une pomme en achetant des “fruits de mer” ! »
