Numéro 20SolidaritéSauvons les derniers sangliers du parc d’Anost (71)

Le parc des sangliers d’Anost a été créé en 1970. Il s’étend sur une surface de 20 hectares. Il constitue un véritable atout pour le tourisme de la petite ville d’Anost, qui se trouve dans le parc régional du Morvan. Les touristes, les personnes de passage et les locaux viennent observer les sangliers en famille.

Ce parc appartient à l’ONF, qui en assure la gestion. Un agent les nourrit une fois par semaine. Souvent, certains visiteurs leur apportent de la nourriture.

Lorsque le nombre de sangliers devient trop important, ils procèdent à une régulation qui s’effectue à l’arc et à la dague, une à deux fois par an. Cette régulation s’effectue via la société de chasse locale, qui invite des archers. Ce massacre se déroule souvent le dimanche, en présence des visiteurs.

Nous avons découvert le parc en juin 2023, à ce moment-là, on comptait un peu plus d’une trentaine de sangliers. Nous avons consacré beaucoup de temps à les observer et à les filmer car nous sommes pleinement engagés dans le domaine des sangliers. Au fil du temps, leur nombre a diminué en raison de la régulation.

Le dimanche 2 mars 2025, notre contact sur place, nous a informés qu’une régulation était en cours. Nous nous y sommes rendus le week-end suivant et nous avons constaté qu’ils en avaient tué huit. Malheureusement, dans la nuit du samedi 8 mars au dimanche 9 mars, une jeune laie que nous connaissions bien a été braconnée. Il ne restait donc plus que neuf animaux.

Comme nous y retournons fréquemment, nous avons observé que trois laies ont donné naissance à 11 marcassins à la fin du mois d’avril. Une laie a eu cinq marcassins, la seconde en a eu quatre et la troisième en a eu deux. Actuellement, le parc abrite un total de 20 sangliers.

Depuis plusieurs années, des discussions ont lieu concernant la fermeture du parc des sangliers d’Anost (courrier de l’ONF ci-joint). L’ONF déclare à tort que ces parcs de vision ne correspondent plus aux attentes actuelles. Cette affirmation est inexacte, car le parc animalier de Roumare (76) avec les cervidés et les sangliers reçoit chaque année plus de 300 000 visiteurs, ainsi que le parc animalier de Charleville Mézières qui attire également un grand nombre de visiteurs, en particulier depuis l’arrivée de Toto le petit sanglier.

Nous estimons qu’il est encore possible de sauver les animaux restants car l’ONF est tout à fait prêt à accepter, dans le cadre d’une convention, la gestion de l’enclos. En unissant les efforts des collectivités locales (Commune d’Anost, Communauté de communes du grand Autunois, Parc naturel régional du Morvan), ainsi que ceux des associations et de notre part en tant que capacitaire, et en impliquant éventuellement les particuliers par le biais de pétitions et d’appels aux dons, nous pouvons agir.

Un calcul rapide montre que le coût de la nourriture pour les sangliers serait d’environ 6 000 euros par an (sur la base de 20 angliers). Par conséquent, les sangliers seraient nourris deux fois par semaine avec en plus des compléments alimentaires essentiels à leur santé. Le grillage de l’enclos nécessite quelques réparations mineures, mais il est en bon état. Une autre méthode de gestion du parc pourrait être envisagée, éventuellement par le biais de la stérilisation progressive et partielle, plutôt qu’une régulation mortifère. Car techniquement et financièrement c’est tout à fait réalisable.

Il est donc urgent d’agir avant que tous les animaux ne soient abattus. C’est pourquoi il est essentiel d’informer les lecteurs du projet de fermeture du parc pour sauver les sangliers restants.


¨Patricia et Jean-Philippe Roy
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Présidente et trésorier de l'association "Rescate Rayones"
(sauvetage de marcassins en espagnol)

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