Animaux non domestiquesActualitésNouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux

One Voice5 mai 202515 min

One Voice a pu se procurer une instruction signée des ministres de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et transmise aux préfectures fin avril 2025. L’intention est claire : inciter les mairies à accepter l’installation de cirques itinérants dans leurs communes et inviter les préfets à contrôler les décisions des édiles qui s’y opposent. One Voice dénonce cette prise de position qui démontre clairement que l’État n’a que faire du sort des animaux captifs ; et l’exhorte à mener des contrôles des cirques et faire respecter la loi en matière de bien-être animal.

« Faciliter l’accès des professions foraines et circassiennes au domaine public » : le ton est (re)donné. C’est par cette phrase sans ambiguïté que les ministres ont débuté leur dernière instruction ministérielle relative à l’accueil des cirques itinérants sur les territoires des communes. Objectif ? Rappeler aux préfets que les maires ne peuvent pas refuser leur installation au motif qu’ils exploitent des animaux sauvages, l’interdiction ne s’appliquant qu’à compter de 2028.

En 2021 déjà, nous dénoncions cette même prise de position de l’État qui, au lieu d’anticiper le placement en sanctuaire d’animaux dont la détention était promise à une interdiction prochaine, préfère encourager leur maintien dans des camions-cages le plus longtemps possible.

Ces dernières années, nous avons obtenu la condamnation de multiples dresseurs, prouvant ce que nous avons toujours dénoncé : les circassiens n’aiment pas leurs animaux « comme leur famille », mais sont uniquement intéressés par l’argent qu’ils leur rapportent.

Entre autres :

Dans cette note ministérielle, pas un mot sur les installations en force ; rien pour aiguiller les mairies ni les aider à gérer les débordements des circassiens qui s’accaparent le domaine public sans autorisation et menacent ceux qui tentent de les en empêcher : les Muller qui détiennent Jumbo sont spécialistes en la matière : dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse ou le Gard, la majorité — si ce n’est la totalité — de leurs spectacles a lieu en toute illégalité.

En Ile-de-France ou à Strasbourg, leur cousin, patron du Cirque Franco-Belge, n’est pas en reste.

De même pour le cirque d’Europe où Max Aucante persiste à exploiter Samba d’une main de fer depuis des décennies, et auquel la maire de Noisy-le-Grand s’était opposée.

Et dans ces cas-là, l’État est aux abonnés absents, laissant les autorités locales livrées à leur sort pour régler la situation.

Étonnant ? Pas vraiment, quand sait que l’État lui-même ne respecte pas la loi. Depuis le 1er décembre 2023, la reproduction des animaux sauvages est interdite dans les établissements itinérants. Oui, mais… l’arrêté d’application censé définir l’interdiction et prévoir les sanctions n’a toujours pas été publié. Résultat, des petits continuent à naître en toute illégalité, venant grossir les rangs de ceux qu’il faudra inexorablement placer en sanctuaire s’ils échappent aux magouilles et trafics en tous genres…

Cette nouvelle instruction est une énième preuve — s’il en était besoin — que nos dirigeants n’ont que faire de la souffrance des animaux exploités pour le spectacle. Peut-être attendent-ils que chacun d’entre eux meure dans les camions et sous les chapiteaux avant de finir chez les taxidermistes pour ne pas avoir à s’embêter outre mesure à trouver des places en sanctuaire ? Nous appelons le public à, avec nous, demander l’interdiction (réelle !) des animaux dans les cirques.

Photo : ©One Voice


One Voice
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