Le préfet de la Moselle a autorisé, la même journée, la mise à mort de vingt chevreuils et l’introduction de vingt autres chevreuils quelques mètres plus loin. Bien loin de la prétendue « régulation », pour One Voice, l’État perd la tête, les chasseurs se réjouissent et les animaux paient comme toujours le prix fort.
La ville de Saint-Avold (Moselle) abrite le plus grand cimetière américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe : un parc de 46 hectares, en grande partie boisé, pour le plus grand plaisir de quelques chevreuils qui y ont élu domicile et côtoient paisiblement les soldats tombés au combat.
Mais ces visiteurs ne sont pas les bienvenus : en mars 2022, le préfet de la Moselle autorisait la mise à mort de trente d’entre eux dans l’enceinte du cimetière. Ce n’était pas assez pour les décimer : le 17 janvier 2023, il a donc permis un nouveau massacre avec l’abattage de vingt chevreuils supplémentaires.


Pour compenser ces mises à mort, un arrêté a été signé le même jour pour en réintroduire vingt autres, sans doute issus d’élevages, dans la forêt domaniale de Saint-Avold. Cette forêt n’est séparée du cimetière que par une route qui à l’évidence n’arrêtera pas les brocards, les chevrettes et les faons. Qu’ils soient prévenus, cependant : s’ils la traversent, le préfet sautera sur l’occasion pour autoriser une poignée d’heureux élus à venir les abattre entre les pierres tombales.


Se plaindre des dégâts causés par les chevreuils, les faire tuer, puis réintroduire des chevreuils au même endroit : jusqu’où seront-ils prêts à aller dans l’absurde pour satisfaire l’instinct de mort de quelques-uns ?
Par ailleurs, faut-il rappeler au préfet de la Moselle que des alternatives à la mise à mort existent ? Ces animaux pourraient tout simplement être capturés puis relâchés dans la forêt, comme cela se fait ailleurs en France. Nul besoin de passer par la souffrance et la mort. Une énième preuve du désintérêt total des représentants de l’État pour la vie animale. Pour eux, tuer vingt individus et en réintroduire vingt autres quelques mètres plus loin, c’est comme n’en tuer aucun.
Contre ces absurdités, One Voice continue d’exiger une réforme radicale de la chasse !

2 commentaires
Le guillous
25 janvier 2023 à 21h41
Pouvez vous lire convenablement l arrêté ?
Capturé 20 chevreuils ne veut pas dire prélever!
Ses même 20 sont relâché 200m plus loin
Dominique VALLEE
24 janvier 2023 à 23h05
Pourrait-on avoir une politique de la protection
de l’environnement cohérente? Tuer 20 chevreuils pour en réintroduire 20, cela rime à quoi? Affligeant.